Résumé :

Dans un monde où les détenteurs de la magie sont sur le déclin et cet art condamné à disparaître, apparait le nécromancien.

Ce dernier, dont on ne connait pas les origines, offre ses services à Taïkon, jeune roi de Zecorria : désormais en possession d’un mystérieux artefact qui le rend invincible. Celui que l’on appelle « le prince fou »,  envoie  les royaumes de l’Ouest qui vivent désormais sous son joug  à la conquête de Seveldrom dirigé par le roi Matthias.

Monarque expérimenté, Matthias a su rassembler autour de lui, outre ses enfants avec en tête sa fille Talindra, des hommes d’honneur : six mages de guerre menés par Balfruss, et aussi  Vargus, un vétéran  légendaire dont le sens de l’honneur sera un grand atout pour fédérer des troupes numériquement inférieures à la vague ennemi qui va  déferler sur eux !

Le roi Matthias se prépare au siège, alors que dans les royaumes de L’Ouest ses espions préparent une contre-attaque d’un autre genre.

Notre avis :

Bragelonne nous invite à découvrir le premier tome de la trilogie de l’âge des ténèbres du britannique Stephen Aryan.

Annoncé comme une pépite, au même titre qu’auparavant  Les manteaux de gloire  (Sébastien De Castell) par le célèbre éditeur, Mage de Guerre (Battlemage en VO) se révèle effectivement un roman remarquable ; avec une couverture du même acabit signée Fred Augis !

Si Stephen Aryan, amateur de fantasy ne cache pas ses influences (David Gemmell, David Eddings), il n’en arrive pas moins à s’en détacher , pour nous offrir un récit qui reprend avec intelligence tous les ingrédients du genre, et nous invite à découvrir son propre  univers.

Les nombreux personnages d’intérêts et d’origines différentes dessinent, au fil de leurs témoignages, une intrigue qui ne manque pas de rebondissements : la guerre qui s’engage entre l’Ouest et Seveldrom se déroule en effet sur plusieurs niveaux.

L’histoire développe des aspects politiques il va s’en dire,  des batailles épiques sont également au menu (de ce point on est vraiment gâté avec des ethnies inédites), mais Stephen Aryan y ajoute des approches plus psychologiques, lorsqu’ils parlent des territoires occupés et du travail de sape des services d’espionnages.

Il n’hésite pas, par ailleurs, à faire déborder son intrigue vers des considérations religieuses et à créer des révélations qui donnent brusquement un éclairage différent à son travail.

La fraternité qui galvanise les troubles de Seveldrom est également un élément qui se distingue et qu’il faut ajouter à ce descriptif non-exhaustif.

De l’action donc d’un très haut niveau alliant batailles  massives, siège empli de massacres, et magie destructrice (on patauge dans le sang et les tripes quand la foudre invoquée ne brule pas les chairs des forces en présence!) mais également d’autres développements qui étayent  ce volume d’exposition introduisant un univers crédible et véritablement digne d’intérêt.

Balfruss, et les personnages qui jalonnent le roman sont tout simplement inoubliables, et véritablement attachants pour certains !

La conclusion de ce premier volet laisse peu de questions en suspens et  c’est non sans une véritable curiosité que l’on découvrira Bloodmage (le second tome qui sort d’ici quelques jours en VO), dont les premiers échos laissent entendre un récit avec des héros inédits.

Stephen Aryan est incontestablement parvenu à sortir son épingle du jeu et il faudra désormais compter avec lui dans le genre de la fantasy épique.

En attendant ne passer pas à côté de Mage de guerre!