Résumé :

Alors qu’elle  se rend à l’hôpital d’Hallow  au chevet d’un gardien de musée qui a été sa malencontreuse victime, Abby est prise en chasse par l’homme à qui elle n’a pu s’empêcher de vouloir dérober le portefeuille.

La voleuse, dotée de pouvoirs surnaturels,  va s’apercevoir de nouveau qu’elle ne les maîtrise plus !

Les évènements  s’enchaînent crescendo et notre héroïne se demande si elle va parvenir jusqu’au bout de cette semaine qui  a commencé sur les chapeaux de roues !

Notre avis :

Après une série chez Milady (Maeve Reagan)  et un feuilleton aux Editions du Petit caveau (Bad moon rising), Marika Gallman débute une nouvelle série aux éditions Bragelonne.

La couverture de ce premier tome (signée Sylvie Veyres) des Chroniques d’Hallow parait inspirée d’Underworld,  ce qu’infirme très vite la découverte des premiers chapitres de ce roman d’urban fantasy où n’apparait ni vampires ni lycanthropes.

« Le ballet des ombres » fait figure de tome d’exposition nous immergeant dans le quotidien d’Abby, jeune femme métissée qui a hérité de sa mère coréenne une boutique de mariage et le pouvoir d’absorber  l’énergie des hommes.

Notre héroïne, descendante des serviteurs des Dieux (ces derniers  ont disparus),  a également la capacité  de voir les auras et de lire leurs émotions.

Membre de l’organisation « L’ombre », Abby est aussi une cambrioleuse de haut vol associée avec son père adoptif et son frère Harrisson (référence à l’acteur incarnant Han Solo, ça n’est pas le seul clin d’œil à « Star wars »).

Leur dernière opération s’étant mal terminée,  ils s’apprêtent à reprendre leurs activités après plusieurs semaines d’arrêt  avec le vol d’un collier lors d’une réception chez un certain M. Smith nouvellement arrivé à Hallow.

La discrétion nécessaire à la réussite de leur projet va être remise en question avec la rencontre fortuite d’Abby et d’un officier de police, Christopher Wallace.

Ce récit est dans la mouvance de ceux que l’on peut lire dans la collection «L’ombre de Bragelonne » le style, la construction s’inspirent de la Bit-lit (des auteurs comme Patricia Briggs, Laurell K. Hamilton). Il met en scène une femme « à poigne » (qui a aussi ses faiblesses) dans un environnement fantastique et initiatique. Outre de nombreuses péripéties, l’héroïne connaît également diverses mésaventures sentimentales.

Le tout est étayé par une galerie de personnages secondaires qui prennent substance et offriront , on le devine, l’occasion de nombreux rebondissements dans les suites à venir.

Les chroniques d’Hallow  et Abby n’échappent pas à la « règle » même si ici l’intrigue fait preuve d’originalité (pas tellement du fait de la nature quasi divine du personnage principal mais bien par le glissement  qui s’opère en cours de route et qui donne au récit une autre orientation).

Marika Gallman mène rondement  son histoire, sans temps morts, avec verve et énergie. Les références en tout genre sont nombreuses.

Il faut vraiment être difficile pour ne pas apprécier la lecture.

Actions policières, hold-up, fusillades sur fond de politiciens corrompus, identité secrète, Hallow devient au fil des pages une sorte de Gotham.  La couverture  trouve dès lors toute sa véritable symbolique.

On est impatient de découvrir la suite de ce ballet des ombres, ce que Marika Gallman va faire de cette série dont on devine qu’elle a un véritable potentiel !

N’hésitez pas à tenter cette nouvelle série au premier épisode très prometteur !