Bonjour Xavier, vous avez été interviewé en… 2012 par Khimaira pour votre film The Divide. Pouvez-vous faire un tour d’horizon de votre parcours depuis ? ?

Alors , j’ai terminé The Divide et ensuite commencé à travailler sur plusieurs projets, dont Cold Skin. Je savais que Cold Skin prendrait du temps donc j’ai fait de la TV. Comme Crossing Lines pour TF1 et The Last Panthers pour Canal plus. J’ai ensuite fait le film The crucifixion en 2015. Cold Skin a démarré quelques mois après.

Quand avez-vous commencé à travailler sur Cold Skin ? Combien de temps a duré la production du film ?

J’ai démarré la production du film en 2011. Mais trouvé la bonne configuration pour faire le film a été très compliqué. Il a fallu trouver le bon décor adéquat avec le budget que l’on pouvait allouer à l’ambition visuelle du film.

L’auteur a-t-il travaillé sur le scénario ?

Albert n’a pas travaillé directement sur le script, mais il était en connexion avec nous en permanence avec Jesus Olmo et moi-même. On voulait vraiment être le plus respectueux de l’oeuvre.

Comment définiriez-vous votre film ?

Je dirai que c’est un Drame fantastique . Mais j’aime l’idée qu’on ne puisse qualifier une oeuvre. Le cinéma doit rester indépendant et plus on mettra les films dans des cases plus on industrialise le cinéma et plus on le soumet au dictat des chiffres. Le cinéma doit rester indépendant.

Pourquoi avoir choisi le film historique comme fond pour votre histoire ?

Parce que le roman se situe à cette époque et qu’on peut encore garder une part de mystère.

Il y a de très beaux plans de nature sauvage filmés de façon presque épique. Comment avez-vous travaillé votre mise en scène ?

L’idée été de faire de l’île un personnage à part entière.

On n’a pas tout de suite conscience d’être en Antarctique ; plutôt dans un endroit presque irréel quelque part dans un monde parallèle. Était-ce un choix de nous perdre complètement ?

L’idée était de perdre le spectateur d’avoir l’impression de bout du monde.

Vous avez tourné à Lanzarote. Comment rendre cette ambiance glaciale et sauvage dans les Canaries ?

Il faut savoir trouver les bonnes éphémérides et nous avons passé plusieurs jours sur place ave mon chef opérateur Daniel Aranyo pour donné ce sentiment de trois à la lumière.

J’ai été surprise de voir qu’Aneris ressemble davantage à une humaine que ses congénères ; j’ai trouvé que ça amoindrissait un peu votre propos. Pourquoi ce choix ? Pourquoi ne pas la garder physiquement monstrueuse ?

Parce que pour moi les monstres n’en sont pas vraiment. C’est une espèce humaine qui à évoluée différemment donc je voulais qu’une attraction physique puisse être possible en le spectateur et Aneris.

Finalement, on peut dire que votre film est tourné vers l’écologie ; tout du moins une certaine notion de protection de l’environnement et du respect des peuples dits primitifs. Quel regard portez-vous sur ce sujet et les problèmes actuels ?

Je pense qu’il faut vraiment prendre conscience de ces problèmes aujourd’hui et le film et ouvertement une fable écologique. Je suis extrêmement engagé pour protéger notre environnement et notre diversité. C’est essentiel pour offrir un avenir à nos enfants.

Quel film ou série conseilleriez-vous aux lecteurs de Khimaira pour cet été ?

Je leur dirais de regarder Chernobyl qui est une série fascinante. Et de voir Alita s’ils l’ont loupé en salle. Borders aussi qui est un film fascinant.

Et pour finir, quels sont vos projets en cours et ceux à venir ?

Je viens de finir Gangs of London pour HBO et Sky. C’est une création originale en 9 épisodes. C’est Gareth Evans à l’origine du projet. Et ça va être énorme!

Merci pour votre temps Xavier, bonne continuation et un bel été à vous !