Résumé :

Le jour où il marie sa fille cadette, Oran de Valoris, notable de Samarande, se fait dérober de façon spectaculaire le diadème familial sortit à cette occasion.

Outre la valeur marchande qui n’a pas échappé à Iryän Shaän et Svern Dorl, les deux voleurs commandités, il va se révéler que les pierres qui y sont serties (l’une d’entre elle possédant des pouvoirs magiques.) sont l’objet de la convoitise des différents partis qui composent la ville. Le « receleur » est lui-même cambriolé et  nos compères se retrouvent obligés de tenter de remettre la main sur les joyaux sous peine de voir leurs proches tués.

L’aventure ne va pas s’arrêter là, et cette affaire va trouver sa résolution un an plus tard après bien des péripéties pour Iryän, Svern, Narubio et  Myrdil qui vont se joindre à leur bande.

Notre avis :

Courage aux fans de Pierre Pevel qui  attendent avec impatience le prochain tome de Haut-Royaume, dont les événements se déroulent après ceux qui nous sont rapportés ici.

Les trois tomes qui composent Les sept cités sortis simultanément ne déçoivent pas et leur lecture sera une bonne façon de combler leur attente.

Les néophytes (dont je faisais partie) pourront quant à eux découvrir en toute tranquillité l’auteur et l’univers où évoluera Le chevalier Lorn Askariàn , sans être incommodés par aucune des références au cycle précité.

Des sept cités, l’auteur n’en explore finalement vraiment que deux (Samarande et son pendant Béjofa, la cité des voleurs) durant les presque mille pages qui nous sont ici offertes. C’est là aussi sans doute une bonne nouvelle tant, il faut l’avouer, l’ensemble est enthousiasmant et que la promesse de bons moment à venir subsiste.

Même le plus récalcitrant des lecteurs, qui pourrait voir dans la quatrième de couverture du Joyau de Valoris une histoire quelque peu semblable à beaucoup d’autres, ne pourra faire autrement que succomber au style flamboyant et  au rythme effréné mis en place par Pierre Pevel (dès le prologue), qui s’appuie sur des personnages véritablement attachants et sur une intrigue qui va se développer, se complexifier, par l’adjonction savante de nouveaux ingrédients tout du long des trois volumes.

Le premier fait figure d’introduction aux suivants. Le Serment du skande et La Basilique d’ombre sont eux en revanche fortement liés : il est impossible de ne pas se jeter sur le dernier à peine lu les derniers mots du précédent. Que voilà un cliffhanger trépidant !

A noter qu’une nouvelle d’excellente facture intitulée Une promesse est une promesse ouvre le second volet.

La trilogie est vraiment extrêmement bien construite, Pierre Pevel utilise tout ce qui fait un excellent récit de fantasy, son texte pouvant même charmer les détracteurs du genre : simple et efficace.

Si le contexte est  riche, l’écrivain ne s’appesantit pas sur des codes ou des règles qui régissent la société ou bien encore les castes ou le système de magie ; cette dernière n’est pas présente à outrance.

Les personnages sont simplement humains avec quelques spécificités selon la région d’où ils viennent ou dérivés des dragons.  Le héros Iryän est, chose rare, un « sang mêlé ».

L’action a la part belle, le style et les dialogues sont vifs, l’humour omniprésent et de bon aloi.

On est emporté du début à la fin par cette histoire haletante, qui ne s’embarrasse pas de trop de descriptions.

Une  fin de trilogie courte, saisissante !

Seul bémol, c’est cette sortie simultanée en trois tomes qui ne dispense pas de redites tout du long. Si cela  peut s’expliquer avec des parutions à plusieurs mois d’intervalles (voire des années !). Ici un sentiment mitigé subsiste car on retrouve de courts paragraphes intégralement repris d’un livre à l’autre ; cela reste anecdotique : si vous faites une pause entre chaque volume vous ne serez jamais perdu.

Si vous ne connaissez pas encore Pierre Pevel, c’est le moment où jamais ! Profitez de la parution des Sept cités aux éditions Bragelonne.