Le 3e et dernier volet des aventures de Yakouba et Kibwé ! Dans la continuité des 2 premiers titres, de magnifiques peintures sur toiles, monochromes, pour conter une histoire forte, celle d’une indéfectible amitié entre un homme et un lion, au-delà des clans, au-delà de la mort.

« Le corps d’un homme avait été retrouvé. À moitié dévoré. Les griffures, les morsures ne laissaient aucun doute : c’est un lion qui l’avait tué. Alors, on voulut le venger. Les guerriers partirent, la lance au poing. Trois jours plus tard, ils revenaient, acclamés, fêtés. L’un d’eux jeta la dépouille du lion aux pieds de Yakouba :  » Tiens ! c’est ton ami, je crois ?!  » C’était Kibwé. Son frère lion. Mort. Alors Yabouba fit un geste fou. Il emporta la tête du lion et partit dans la savane. Il était devenu mi-homme, mi-lion : Yakoubwé. Il vivait sous une hutte à mi-chemin du village des hommes et du territoire des lions. Pour tous, il avait perdu la raison. Puis un jour, quand chacun eut compris, quand chacun eut respecté son choix, devenu vieux et apaisé, il se laissa mourir. Allongé sur la frontière imaginaire qu’il avait dessinée. La tête chez les hommes et le corps chez les lions. Depuis, on dit que l’esprit de Yakouba est dans chaque lion, et que les lions qui aperçoivent un humain s’approchent en espérant voir Yakouba encore une fois. Et dans chaque village, on célèbre la mémoire de Kibwé et Yakouba en choisissant deux enfants pour leur forte amitié, grimés en homme et en lion. Et, au son du tam-tam, on raconte leur histoire… »