L’une des plus grosses déceptions de l’année 2006 sort en DVD chez Sony. Car le réalisateur d’Equilibrium, petit éclat dans la production, continue sur sa lancée des sociétés futuristes quasi carcérales, où un héros va naître pour tout bouleverser. Un échec sur toute la ligne, tant artistique que scénaristique, où Milla Jovovich témoigne une fois de plus son incapacité à donner de la consistance à un personnage pourtant haut en couleurs.

Technique : superbe image que celle d’Ultraviolet. Tellement superbe que la perte de grain de la pellicule de cinéma provoque des hauts le cœur à chaque effet spécial : les incrustations se révèlent exécrables et les effets proprement dits bavent de partout. C’est beau et c’est moche en même temps ! L’environnement sonore est quant à lui une aubaine pour les puristes : chaque enceinte est prise d’assaut et l’on se sentira choqué par les quelques temps morts du film. La technique globale est donc parfaite, si l’on fait abstraction des incrustations spéciales.

Suppléments : un commentaire audio et on se prend à rêver d’une explication du réalisateur. Que nenni ! Le commentaire est bien celui de Milla Jovovich, inintéressant d’un bout à l’autre, se penchant sur ses habits plutôt que sur l’histoire. A l’image de son interprétation, donc ! Un making of d’une bonne heure fait la promotion d’un film complètement raté en montrant les cascades, les effets visuels. Toujours aucune parole du réalisateur mais bien de Milla qui s’en donne à cœur joie pour enlever tout le sérieux de l’entreprise. Il faut croire que la belle prend des cours chez Joel Silver. Enfin, 12 minutes de scènes coupées qui rejoignent l’ennui général que procure le film en lui-même.

A notre avis : une fois de plus, on se rabattra sur le Comic originel, bien plus violent, pour savourer les aventures d’Ultraviolet. Quant au film, il est tombé dans l’escarcelle des nanars du Nouveau Millénaire. Et le DVD ne relèvera malheureusement rien…