Avec ses lunettes d’intello, ses cheveux en bataille et le sac à patates qui lui sert de robe, Tamara est le souffre-douleur de tout le lycée. Mais cette sympathique « nerd » a un talent caché : la jeune fille est une sorcière qui, la nuit venue, compulse avec passion le grimoire que lui a légué sa maman. Et c’est grâce à la magie qu’elle reviendra d’entre les morts — sous la forme d’une diablesse sexy — pour se venger, suite à un sale canular dont elle a été la victime et qui a mal tourné…

« Des scènes d’horreur sanglantes, du suspense, du sexe » : voilà ce qu’annonce le dossier de presse de cette petite production canadienne, qui sort ce mois de février en direct-to-video chez WE Productions/M6. Par toutes ces promesses alléché, on glisse la galette dans le lecteur et…

    

Loin d’être le shocker annoncé, Tamara s’apparente moins à un film de cinéma qu’à un épisode de la série Charmed, avec un chouia de gore de plus. Le scénario archi-prévisible annihile tout suspense, les scènes d’action horrifique sont molles du genou et les acteurs jouent comme des pieds. Reste le « sexe », me direz-vous (bande de coquins !), mais non, il n’y a rien du tout non plus : malgré la plastique atomique et les jupettes de la zombie aguicheuse, on reste largement dans les clous de la bienséance et du « PG-13 ». Chaque scène potentiellement « hot » est ainsi avortée de la manière la plus prude, et tout le casting reste sagement habillé jusqu’au générique de fin…

Frustrant de bout en bout, et donc irritant à tous points de vue. Autant (re)voir Dangereuse Alliance ou Carrie 2, du même tonneau, mais aux intentions plus honnêtes et bien mieux emballés…