Dans un futur proche, l’administration américaine a réussi à faire cesser les conflits qui secouent la planète. Mais la diplomatie n’est pas le seul outil utilisé pour arriver à cette fin ; il existe une autre vérité bien enfouie que le sénateur Pershing, écarté du pouvoir, essaye de déterrer. Il envoi pour cela un membre des pensangins, des agents issus d’expériences gouvernementales ratées et doués de capacités paranormales. Mais La mission échoue et l’agent doit maintenant être exfiltré…

N’allez cependant pas croire que le sujet de ce second tome, une course poursuite entre agents secrets, l’oriente pour autant vers l’action pure et dure. Si elle n’en manque pas, la série déploie ici surtout des enjeux politiques et personnels qui s’entremêlent adroitement. One est et reste une politique-fiction racontée en mode thriller hollywoodien où le fantastique occupe une place limitée mais réelle.

Le réalisme des auteurs sur le vrai genre de leur création permet à cette dernière de conserver un rythme haletant et rondement mené. Réalisme repris avec un certain talent par le dessinateur serbe Zivorad Radivojevic dont le style n’est pas sans faire penser à celui de Vance sur XIII. Toute ressemblance s’arrête cependant là : là où la série de Van Hamme est centré sur un personnage, One est une BD-orchestre. Le nombre de personnages et de sous-intrigues ne la rend de fait pas toujours facile à suivre, d’autant que Radivojevic peine à donner des traits bien distinctifs à chaque personnage et que l’enchainement des scènes n’est pas encore d’une fluidité parfaite.

Certes, le résultat, thriller politique mâtiné d’un soupçon de fantastique, semble peu original à première vue. Mais face à la déferlante des relectures fantastiques de l’histoire ces derniers temps, l’utilisation raisonnée qui en est ici faite se révèle assez fraiche. Difficile de résister dans ces conditions !