Depuis toujours, les filles sont souvent oubliées dans la bande dessinée. La BD est en effet considérée comme un art majoritairement destiné aux garçons. La présence féminine parmi les auteurs se fait donc rare contrairement au personnage féminin qui, lui, surtout au dix-neuvième siècle et au début du vingtième siècle, s’ajoute à l’histoire comme un vulgaire objet de second rang. Ce n’est que bien plus tard, vers le milieu du vingtième siècle, qu’apparaissent enfin les véritables héroïnes de bandes dessinées fantastiques (Pélisse, Yoko Tsuno, Aaricia, etc.). Le fantastique s’ouvre donc aux personnages féminins de premier plan, mais aussi aux auteurs féminins qui s’affirment de plus en plus dans le dessin ou le scénario. A leur tour, elles combinent réalité et fiction et nous font découvrir leur vision d’un univers imaginaire et féerique.

La Fée Béatrice

Béatrice Tillier est sans conteste une grande dame de la bande dessinée. Passionnée dès son plus jeune âge par la science-fiction, influencée ensuite par Bourgeon et Moebius dans lesquels elle retrouve sa façon de dessiner et encouragée par sa prof de dessin, Béatrice décide de suivre une formation artistique. C’est ainsi qu’elle fréquente l’école Emile Cohl de Lyon et qu’elle se fraye une place dans le monde de la bande dessinée. A peine diplômée, cette jeune dessinatrice française d’une vingtaine d’années se lance directement dans la réalisation du premier album de son triptyque Fée et tendres automates. Sur un scénario magique de Téhy, Béatrice vient adapter son dessin et offrir sa sensibilité féminine qui en émerveille plus d’un ! Ce premier volume est d’emblée un grand succès : prix de la découverte en 1997, prix du meilleur album au Festival de Chambery, et nominée pour les Alpharts Coups de Cœur d’Angoulême.

A Jam, premier album, succède Elle. Quatre ans se sont écoulés entre les deux parutions, quatre ans qui s’expliquent par six mois de promotion suite à Jam et la naissance de son bébé à qui elle s’est consacrée exclusivement pendant plus d’un an. Il reste à ajouter une période d’un an et demi de travail sur le deuxième album avant la parution de celui-ci.

Un conte de fées

Un conte poétique, un récit féerique. Une histoire d’amour, une romance magnifique. Le déchirement de deux êtres, la cruauté de l’humanité. De la glace et du feu. De la haine et beaucoup de peine. Des larmes, de la tendresse, et énormément de pureté. Tel est le monde de Fée et tendres automates. Un monde baroque et décadent peuplés d’elfes et de pantins, de marionnettes et de lutins. Une ère nouvelle : l’an mille vingt après l’an de grâce. Une ville : Carlotta, mégalopole tentaculaire néo-baroque. Une recherche : celle d’une créature emplie de pureté et de grâce. Un danger : les hommes, tueurs et pillards qui font de cet univers, un univers agonisant et boursouflé, un univers de grande souffrance et de poussière. Un chef cruel : Wolfgang Miyaké, un empereur gangrené. Et puis il y a Lui, Jam. Un automate, un brouillon. Lui, éperdument amoureux d’une seule âme. Lui, si courageux et si triste, si triste… Et Elle, le summum de la pureté et de la beauté, l’oeil-Fée. Une fée inachevée par son créateur mais pourtant déjà si parfaite, et si seule, si seule… Elle, c’est sa fée, celle que plus jamais il ne voudrait quitter…

Poésie et sensibilité féminine

Béatrice Tillier et Tehy nous offre avec ces deux premiers volumes de Fée et tendres automates, l’histoire magnifique d’une passion éternelle entre deux êtres très attachants. Ce que ce conte féerique nous livre, c’est un éventail de sentiments, sentiments de tristesse face au déchirement de deux héros et sentiments de révolte pour tout ce sang déversé par les humains. Cette palette d’émotions, on la doit autant au souffle poétique et magique de Téhy qu’à l’élégance et à la sensibilité du dessin de Béatrice. Tehy exploite en effet un maximum le cadrage et le découpage de la page. Il accentuera tantôt le désarrois, tantôt l’appréhension par des zooms fréquents sur les yeux ou les gestes des différents personnages. Les décors sont encore extrêmement bien représentés, surtout dans le premier album où vous pouvez admirer le talent de la dessinatrice dans le travail de l’architecture baroque. Le premier tome, plus sombre, s’adoucit dans le deuxième avec l’emploi de couleurs plus pures. Dans Elle, c’est la féerie qui ressort avec une mobilité dans des traits plus souples, plus purs. Les ennemis caricaturés de Tehy deviennent, eux, plus méchants, plus agressifs. Le monde représenté quand à lui, semble avoir été inspiré des œuvres de Tim Burton. Jam, ce personnage solitaire souvent vêtu de noir et pensif en haut de cet espèce d’observatoire de cathédrale remplie de lutins et de marionnettes n’aurait-il pas en effet un petit côté  » Edward aux Mains d’Argent  » ? Un univers particulier donc, proche de celui de Tim Burton mais qui peut aussi nous faire penser à celui de Geppetto et Pinochio, ou encore à toute une littérature où se mêlent humains et êtres fantastiques. Un univers sensible et poétique à découvrir en tout cas, celui d’une femme, celui de la  » Fée  » Béatrice…

Les lumières de Claire

Originaire de Montpellier, Claire Wendling naît en 1967. Passionnée par le dessin en général, elle décide de suivre des cours à l’école des Beaux Arts d’Angoulême. Avant la fin de ses études, en 1989, elle fait déjà son entrée aux éditions Delcourt. C’est en 1990 que paraîtra le premier tome de son unique série Les lumières de l’Amalou. Les quatre albums suivants sortiront jusqu’en 1996, année où la parution de la série prend fin. Pour ses talents de dessinatrice, elle recevra plusieurs prix : celui de la presse au festival d’Angoulême pour le Tome 2 des Lumières de l’Amalou et celui du meilleur jeune illustrateur pour des couvertures du magazine Player One. Car si Claire Wendling aime la bande dessinée, elle n’en est pas moins passionnée par les différentes autres possibilités d’exploiter son génie créateur. Concrètement, Claire Wendling s’intéresse aussi aux dessins animés, aux jeux vidéos et à la peinture. C’est en 1997 que la Warner l’engage pour participer à certains projets : d’abord en France, elle travaillera sur « The Quest of Camelot », puis à Los Angeles où elle développera son habilité pour le design de quelques dessins animés, notamment Excalibur. Les jeux vidéos quand à eux, constituent un autre champs d’exploration. Dans Alone in the Dark 4, elle laisse libre court à son imagination afin de réaliser les monstres les plus hideux et gluants possible. Ce qu’il faut, c’est avoir peur… Après le fantastique et l’horreur, vient l’érotisme.  » Aphrodite « , paru aux Humanoïdes Associés, rassemble plusieurs illustrations très sensuelles… Finalement, le dessin constitue, pour Claire, le plus beau moyen d’expression. Et en ce qui concerne ses derniers projets, Claire travaille sur un conte de fées pour adultes et sur une histoire fantastique, plus réaliste, qui se passera aux Etats-Unis au XXIème siècle. Bref, un programme réjouissant en perspective !

Le monde de la Légende

Il est dit qu’autrefois, tous les animaux vivaient réunis dans un autre monde gouverné par un Dieu, un gigantesque chêne.  » Celui-ci avait créé une race particulière pour le servir : les transparents. Son amour pour eux entraînait la jalousie des animaux… Un jour, le chef d’une communauté de furets tomba amoureux d’une ravissante transparente. Ils s’aimèrent en cachette, bien sûr ! Mais à la naissance des deux enfants issus de leur union, leur secret s’envola, et ce fut l’indignation générale !…Les animaux saisirent cette occasion pour exiger le bannissement des transparents, ainsi que de la communauté de furets dont le chef avait fauté…Face à l’unanimité de ses sujets, le grand chêne fut contraint d’accepter mais il leur imposa une terrible condition : les animaux devraient perdre l’usage de la parole ! !… Ils acceptèrent ! Le grand chêne donna alors aux furets une de ses branches pour qu’ils y taillent un bateau afin de descendre l’Amalou… Le bateau construit, transparents et furets embarquèrent et partirent… Quand aux autres races, privées de la parole, elles s’éparpillèrent à la surface du monde…  » (T.1, p.23-23)
Les deux enfants ? Un fils et une fille, Meth et YZ, le grand arbre les garda près de lui, dans son corps,… jusqu’au jour où le grand chêne affaibli décida de les libérer… et ainsi de remonter l’horloge de la légende… L’équilibre ne dépend maintenant plus que des relations entre les deux communautés, relations ressenties instantanément par les hybrides (créatures mi-furets, mi-transparents) qui peuvent se faire adorables si les furets et transparents cohabitent en paix, où à l’opposé détestables et même dangereux pour le chêne à l’occasion d’une quelconque animosité…

Le grande âge de l’arbre et sa grande fatigue est pour Théo (qui n’est autre que l’origine de la légende, le magicien, celui qui a donné le visage à tout le royaume) l’occasion de s’emparer du trône et du pouvoir du chêne… Le rôle d’Andréa, Elwood et Orane sera dès lors d’emprunter le passage vers le monde de la légende, un univers de créatures insolites et cauchemardesques, pour se rendre au secours du grand arbre agonisant dont la mort signifierait leur perte à jamais… pour empêcher leur passé de se consumer…

Un dessin magique

Claire Wendling possède en effet des doigts magiques. Ces dessins sont sources de vie… Source de vie des personnages que l’on croirait entendre ou voir bouger… Source de vie de ces créatures hybrides, féroces, majestueuses ou furtives qui peuplent un univers magnifique et étonnant, un univers créé par la seule force de l’imagination et du rêve. Le scénario de Christophe Gibelin est aussi remarquable : très bien construit, très bien pensé, original et surprenant jusqu’au bout. Il nous rempli de rêve et de merveilleux en créant une créature aussi belle que le Cafou, ce félin qui aide les petits êtres à affronter les monstres qui peuplent leurs cauchemars… Une légende magnifique donc, illustrée par les dessins aux traits nets et sensibles de Claire Wendling que l’ont peu sans conteste catégoriser comme une des auteurs les plus douée de sa génération !

L’intangible Algésiras

Algésiras n’est aujourd’hui âgée que de 29 ans et pourtant, en tant que dessinatrice et scénariste, elle nous offre déjà un petit bijou de BD fantastique: Candélabres !
C’est en Afrique, à Bangui, en 1972, que cette jeune fille voit le jour. Elle passera les seize premières années de sa vie dans ce pays avant de retourner en France où elle réussira un bac scientifique. Elle entamera ensuite, sous les encouragement de sa professeur de dessin, le concours d’entrée de l’école des Beaux Arts d’Angoulême. Ses parents, de fervents lecteurs de bande dessinée, lui transmirent aussi leur passion ! Après quatre années de travail et de multiple rencontres, Algésiras travaille sur un projet de récit qui prendra le nom de  » Candélabres « . Entre temps, elle effectuera aussi sur de la traductions de scénarii et du lay-out de dessins animés. Parmi tous les genres en bande dessinée, un prédomine incontestablement dans ses préférences : le fantastique ! Et en tête, le fantastique américain. Une influence de cette littérature fantastique américaine est peut-être même à déceler dans le scénario de Candélabres. Algésiras avoue être très sensible à ce qui se fait à l’étranger (par exemple, par ce que fait Bisley, Moore, Baker, Matsumoto etc.). En Europe, elle se sent plus proche d’Andréas, Frank, et Cosey, trois grandes figures de la BD !

Candélabres

Candélabre, c’est l’histoire d’un jeune garçon, Paul Klarheit, confronté à des êtres intangibles, des êtres immatériels apparentés au feu. Dans le premier tome, Julien Soledango, un candélabre le sauve mystérieusement d’un incendie et lui permet de recouvrer l’usage de ses jambes paralysées. Mais le prix à payer pour ce miracle est grand : il doit devenir le gardien d’une source de feu enfouie au plus profond de son corps, une source qui souvent s’embrase et lui fait subir de fortes poussées de fièvre. Grâce à cette source, il a le pouvoir de voir les candélabres mais surtout, il a le don de la danse, le pouvoir de ses jambes qui le font virevolter comme un oiseau… Tout se complique dans le deuxième tome lorsqu’une fillette turque semble percevoir le mal dont il souffre et lorsqu’elle le mène vers un tableau représentant un groupe de dix candélabres… Ces même candélabres qui tentent de lui voler ses précieuses étincelles…

Une grande élégance

Ces deux tomes déploient en effet la grande élégance d’Algésiras. Elégance dans le trait et élégance dans la narration. La couverture du deuxième album confirme à elle seule ces dires ! Elle est simple mais tellement explicite : elle reprend en effet les éléments clés de l’histoire. Tout est dit en un seul dessin très expressif. Tout au long de son récit, Algésiras met en scène des personnages aux traits fins et sensibles, et à la personnalité forte et individualisée. Son scénario construit autour d’un seul narrateur central, entraîne un découpage rigoureux de l’histoire. Ce découpage permet une structure claire et précise du récit et permet à chaque lecteur de se resituer dans l’espace et dans le temps. Impossible d’être perdu donc ! Avec subtilité, Algésiras créera chez le lecteur un sentiment de manque, de vide, engendré par l’absence de plus en plus répétée de Soledango, le  » protecteur  » de Paul. Autant par son dessin flamboyant que par son scénario authentique, elle éveillera une multitude d’émotions chez le lecteur… Un très belle version du fantastique par une auteur hors pair !

 

Isa et le Roi

D’origine franco-allemande, Isabelle Dethan est née en 1967. Son premier court récit est d’ailleurs publié en Allemagne dans la revue Schermettal. Elle aussi, succédant à Claire Wendling, remportera l’Alph’Art Avenir en 1992. Depuis sa plus tendre enfance, le dessin représente une de ses plus grandes passions. Ses parents la pousseront pourtant vers des études de français. La voilà donc diplômée en Lettres Modernes de la Faculté de Bordeaux, maîtrise qu’elle couronnera par un mémoire sur la littérature médiévale (Isabelle est passionnée par l’imaginaire et l’histoire) et un CAPES de documentation. Tenace, elle reviendra à son premier amour en créant, en auteur complet, sa toute première série : Mémoire de sable. Pour son premier album, La tour du Savoir, elle sera récompensée par les Grelots d’or 1993. A la fin de cette première série, elle se lance sans attendre dans un deuxième triptyque : Le Roi Cyclope. Elle collabore ensuite à différents projets : deux récits pour le revue Je Bouquine (Bayard éd.), des illustrations et travaux de communication d’entreprise et des livres pour enfants. Pour l’avenir, Isabelle Dethan nous prépare un nouvel album, Sur les terres d’Horus, histoire qui se situera en l’an 39 du règne de Ramses II. A suivre…

Le Roi cyclope

Dans la ville de Lycène, ville royale, un sinistre marquis parvient à convaincre son roi de tuer ses propres fils afin de conserver sa couronne. Pour cela, rien de plus simple : les principes monarchiques exigeant un prince avec une bonne vue à la tête de Royaume, il suffit d’éborgner les sept descendants ! Le marquis est certes un grand sorcier mais ses paroles ne sont pas vaines… Derrières ses  » précieux conseils  » se cache en effet un but bien plus pervers : posséder le pouvoir absolu. Ainsi, suite à la mutilation des six premiers fils du roi, il ordonna la mutilation du septième, Thalès. Le fils cadet échappera cependant de justesse à la mort (avec toutefois un œil en moins, ce qui lui vaudra le surnom de roi cyclope). Sauvé par la jolie Antimée, gardienne du Jardin où rien ne meurt, Thalès découvrira le réel but du marquis : s’approprier cette terre afin de se nourrir de son énergie magique et ainsi devenir le maître incontestable !

Cinq années s’écoulent ensuite, avant que Thalès, devenu un voyant réputé, découvre le seul point faible du sinistre marquis : une jeune saltimbanque, dénommée Griselda. Ce tyran se révélerait-il être un être humain, sachant faire preuve d’humilité et éprouvant des sentiments ? Un faille qui pourrait bien lui être fatale…

Une réussite graphique

Isabelle Dethan aime à voir évoluer ses personnages dans une direction non programmée. En créant l’effet de surprise, elle les laisse à leur destin et évite à tout pris les fins stéréotypées. Elle les laissent suivre le cours de la vie, tout simplement, en leur imposant leurs erreurs, leurs arrogances et les vérités qui sont parois dures à entendre… Elle fuit à tout pris l’habitude en suscitant les découvertes : découverte d’une porte cachée au plus profond des souterrains du château, découverte d’un vis ou d’un secret bien gardé… Son scénario met en scène des personnages impulsifs tantôt maléfiques, comme l’arrogant marquis aux traits rudes et sévères, tantôt plus sensibles, comme le courageux prince et la douce Antimée. Des personnages qui ont une évolution commune, le Marquis étant à l’origine du Roi cyclope et de sa vie plus mouvementée qu’elle ne l’aurait dû être. Thalès, en effet, était au départ destiné à une vie beaucoup plus banale. Quand au dessin, il peut être qualifié de délicat et gracieux. La fluidité dans les traits donne une impression de mouvement et de vie à chaque élément représenté. Les couleurs raffinées utilisées par l’auteur lui permettent encore de jouer sur les atmosphères qui se veulent parfois tristes, mélancoliques, ou dangereuses, menaçantes ainsi que de créer des sentiments propres à la scène. Bref, un style élégant et un conte inspiré pour une autre grande dame du monde magique du fantastique !

Des femmes et des bulles

Quelques femmes auteurs dans la bande dessinée fantastique sont encore à présenter. Pour votre information, en voici encore 3 !
Viviane Nicaise : elle travaille dans différents secteurs avant de débuter sa carrière de dessinatrice. A la suite d’une rencontre avec Jean Dufaux, ils s’associent pour créer en 1992 le premier tome de Sang de Lune. La série compte 6 albums qui confirment son style sensible et épuré et sa maîtrise des expressions de visages. En 1998, Glénat sort Loranne, nouvel album de Nicaise sur un scénario de Dieter.
Séraphine : elle suit des étude artistique à l’institut St Luc à Bruxelles. Elle participe à la fondation du Neuvième Art où elle publie deux récits. En 1981, elle travaille avec Moebius et Laloux au dessin animé Les Maîtres du Temps. Ensuite, elle co-fonde la société Séraphine Graphic, société axée autour du dessin publicitaire. En 1984, elle entame la série Hybride qui compte 4 albums. En 1999, Ascension paraît chez Dargaud.
Magda Seron : elle suit également des études artistiques. Ensuite, elle collabore avec Aidans pendant trois ans et rencontre Chris Lamquet avec qui elle crée Gille Roux et Marie Meuse. C’est à la fin des années 80 qu’elle travaille avec Denis Lapière pour la série fantastique Charly.


Des héroïnes fantastiques

Un petit récapitulatif (non exhaustif) de celles qui mènent la danse, qui pourchassent l’aventure et qui font tourner la tête à plus d’un héros ! Souvenez-vous :

– Barbarella (Forest – 1962)
– Yoko Tsuno (Leloup -1972)
– Pélisse de la Quête de l’oiseau du temps (Loisel – 1975)
– Aaricia, la femme de Thorgal (Rosinski/Vanhamme – 1977)
– Aria (Weyland – 1980)
– Les Hybrides (Séraphine – 1984)
– Violhaine, princesse des eaux de Mortelune (1985)
– Layina, (Hausman -1986)
– Alicia des Enfants de la Salamandre (Renaud/Dufaux – 1988)
– Edith, la compagne de Fox (Charles/Dufaux – 1991)
– Clara de Leyrac dans Sang de Lune (Nicaise/Dufaux – 1992)
– Cyan du cycle de Cyan (Bourgeon/Lacroix – 1993)
– Lilith de 666 (Tacito/Froideval – 1993)
– Mélusine (Clarke/Gilson – 1995)
– Cixi et C’ian dans Lanfeust de Troy (Arleston/Tarquin – 1997)
– Et tant d’autres…