Après le Feuilleton d’Hermès et celui de Thésée, Murielle Szac revient avec les aventures d’Ulysse. Même principe que les tomes précédents : cent épisodes pour nous embarquer loin dans le temps, le cœur battant à la suite de ce grec dont le nom a traversé les âges.
Qu’est-ce qu’on est bien dans ce livre ! Quand on ouvre le premier chapitre, « le soleil se lève à peine » et l’on découvre un Ulysse tout autre que les fragments de mémoire collective nous ont laissé. Un homme viril, simple, puissant, amoureux de son épouse, heureux d’être le papa d’un petit garçon. En contemplant la mer ce matin là, soudain un point blanc à l’horizon, une voile, celle des Grecs qui viennent le chercher, il le sait lui qui a fait la sourde oreille à leurs appels ces dernières semaines.
C’est alors que le destin se met en marche et que l’auteur va nous emporter sur le bateau à la suite, avec Ulysse. Mais ce qui est bien dans cette histoire c’est qu’elle ne nous laisse pas désemparés, sans comprendre pourquoi il doit partir et que par d’astucieux flash back, elle va nous raconter comment on en est arrivé là. La suite vous la connaissez, Troie, la colère des dieux, la fureur de Poséidon et le voyage de retour qui n’en finit pas. Le plaisir aussi de connaître, ou de redécouvrir la fin de l’histoire, celle qu’on oublié ou presque après le retour à Ithaque.
Chaque court chapitre est un bonheur, le lecteur et celui ou ceux qui l’écoutent ont les yeux qui pétillent, attendent la suite et vous risquez fort de subir les supplications pour lire encore un autre chapitre.
Murielle Szac est une conteuse merveilleuse qui s’est associée pour ce troisième volume à un nouvel illustrateur. Après Rémi Saillard et Jean-Manuel Duvivier c’est au tour de Sébastien Thibault et de toute la précision et a subtilité de son travail de se mettre en œuvre pour accompagner plus loin encore la lecture de ces cent épisodes. On retrouve l’idée de la charte graphique des tomes précédents, le jeux bi colore des différents chapitres. On aime beaucoup le travail de ces images qui ouvrent plusieurs lectures, visions et renforcent le travail du conteur, une véritable petite merveille.
Une magnifique réussite une fois de plus, qu’il est grand temps si vous ne l’avez pas encore de vous procurer pour raconter à votre tour cette histoire, notre histoire qui commence aux temps anciens de la Grèce antique. Merveilleux ! Merci
Illustrations © Merci et avec l’aimable autorisation de l’illustrateur. Sébastien Thibault. Bayard Jeunesse.