Résumé de l’éditeur:

Dans un monde où les Hommes et les Bêtes peinent à cohabiter, un pacte historique a été signé, scellé par le mariage de la vertueuse Aube donnée au valeureux Loup-de-Feu. Mais lorsque ce dernier est retrouvé sauvagement assassiné sur son lit de noces, la guerre reprend de plus belle et les deux clans sont prêts à tout pour gagner une partie qui s’annonce sanglante, meurtrière et impitoyable.

 

Notre avis:

Il aura fallu de nombreuses années à Béatrice Tillier pour revenir à une série BD depuis Fée et Tendres Automates qui avait passionné les foules. Certes, l’excellente illustratrice avait entretemps poursuivi sa carrière en jeunesse et en illustrations mais rien d’aussi ambitieux que l’histoire féerique qui nous avait ébloui alors. Il aura donc fallu attendre la plume de Jean Dufaux et son génie des histoires fortes, pour découvrir une Béatrice Tillier très en forme et qui n’a absolument rien perdu de ses qualités graphiques. Le Bois des Vierges nous sert une histoire mêlant la Belle et la Bête, le Roman de Renart à la Princesse de Clèves. Le premier tome pose de suite l’intrigue principale sous forme de rupture de pacte, de promesse non tenue et le malheur frappe. Il frappe tant et encore que l’on devine toute la noirceur de l’histoire proposée. Un récit qui se promet d’être fort, ausi fort que les images sont belles. Voilà donc un bien beau conte, cruel comme il se doit, qui se met en place. Les deux tomes suivants vous plongeront dans ce mystérieux Bois des Vierges pour le premier, dans la guerre pour le second. Dans ce récit mêlant hommes et bêtes, Jean Dufaux introduit l’idée de bêtes de haute taille et bêtes de basse taille ainsi que la répartition par clan et par race animalière, ce qui rend le tout à la fois très compréhensible et apporte quelques éléments narratifs intéressants et que le scénariste emploie habilement. Côté dessin, si l’on sent Béatrice Tillier très à l’aise dans ses personnages, réussissant parfaitement les expressions des Bêtes, on attend impatiemment le deuxième tome où Jean Dufaux l’a pousée dans des domaines où on l’attend moins, paraît-il… Bref, une pleine satisfaction à la lecture de ce premier opus et de nombreux éléments titillant notre curiosité pour la suite font de cette série, un incontournable de ce mois de mai.