Les années 50. La vie de Forester Hill, policier, a pris un tournant singulier lorsque sa femme, la star d’Hollywood Dana Anderson, a été assassinée. Celle ci est revenue hanter sa maison et continue de lui prodiguer ses conseils et sa jalousie – et avoir, une fois par an à Halloween, une présence plus physique en s’incarnant pour la journée dans le corps d’une autre. C’est à l’approche de cette période que Loreena, jeune héritière en puissance, vient trouver l’inspecteur Hill avec une histoire invraisemblable : elle aurait été attaquée par… une statue! Mais qui sait ce que cela cache réellement ?
 
Ce 6e tome parait peu de temps après le précédent et reprend naturellement les caractéristiques bien établies de la série. Celles sont bien plus proches du polar année 50 que du fantastique pur et dur, et en font définitivement une série au style bien particulier.
 
L’histoire est donc encore une fois centrée avant tout sur une enquête policière menée par Hill. Comme pour le précédent volet, celle-ci, quoique bien menée, souffre de prime à bord d’un léger manque d’originalité. Mais contrairement au 5e tome, les éléments fantastiques de la série y sont cette fois réellement intégrés. Après tout, notre héro est, avec le fantôme qu’il abrite chez lui, le mieux placé pour ne pas jeter l’histoire de Loreena immédiatement à la poubelle.
 
L’implication du fantastique dans l’intrigue est même double. Nous seulement il joue dans la résolution de l’enquête, mais celle ci impacte aussi en retour les relations entre Hill et sa femme, et ouvre de nouvelles pistes quant à leur devenir respectif – pistes qui normalement devraient aboutir dans le 7e et dernier tome de la série. Le fantastique y est donc certes léger, mais utilisé à bon escient, et rend ce tome plus abouti que le précédent.