Cette BD est adaptée du roman de Malorie Blackman. Dans son roman comme ici elle imagine un monde où les rôles sont inversés puisque ce sont les noirs qui dominent. Les blancs qualifiés de nihils ou néants et les noirs de primates. Le racisme règne de part et d’autre sans aucun doute possible. L’auteure décrit une société d’une extrême violence dans laquelle des groupes terroriste vont apparaître. On a parfois le sentiment d’être dans l’Amérique des années soixante avec les scènes notamment d’intégration des jeunes blancs dans les lycées et la violence qui en découle.

Le roman de Malorie Blackman  a ceci de particulier qu’elle met en scène deux familles particulières, l’une en partie au service de l’autre avec deux adolescents qui ont grandi ensemble et qui d’inséparables vont tomber amoureux. Les Hadley dominent et vont tout utiliser des pouvoirs de leur caste dominante pour arriver à leurs fins.

Pourtant malgré la violence, la menace et pire encore, ils ne parviendront pas à séparer Séphy et Callum qui iront au bout de leur amour trop fort, trop court aussi.

Malorie Blackman  nous plonge dans une société terrifiante et violente qui est l’écho de celles que nous avons parfois construit dans l’histoire et qui en inversant les rôles donne peut-être encore plus de relief et à réfléchir sur le racismes, ses mécanismes et les violences et conséquences qui peuvent en découler. L’occasion de retrouver cet univers glaçant et addictif  et pourquoi pas d’avoir envie de revenir aux romans d’origine.  Magistral !