Résumé:

La victoire n’a jamais eu un goût aussi amer.

Seul survivant du raid contre le palais du roi démon, Kaïl Renerd, le chevalier mage, a vu ses compagnons massacrés par celui qui, depuis un an, à l’aide de ses sbires, a mis les pays des humains à feu et à sang.

Gravement touché, l’homme s’empare de la pierre magique que son ennemi a défendu jusqu’à son trépas. Cette dernière le transporte quatre ans plus tôt alors qu’aucun de ses lugubres événements ne s’est déroulé.

Changer le cours du temps, en faisant devenir un héros, avant l’heure, l’adolescent désœuvré qu’il était et de sauver ses proches devient son objectif !

Accompagné de ces deux amis, Lise et Selan, Kaïl a quitté le petit village de Rimerzee.

Sur son chemin, il a trouvé  Ulza, une elfe dont il a été très proche dans le futur. L’esprit d’un roi magicien du royaume antique de Zerles gardien de l’épée qu’il arbore désormais.

Les événements ont déjà influé.

Afin d’acquérir plus vite la renommée qui lui permettra de se faire entendre et d’avertir de la menace démoniaque, le « redevenu » jeune garçon convainc ses amis de sauver Milena de Jilgus qui doit périr dans un accident.

Notre avis :

Le terme est plutôt réservé aux jeux vidéo, et même si l’intrigue s’apparente à un scénario de RPG, on peut discuter du choix des éditions Delcourt Tonkam de rebaptiser « Die and retry » (littéralement « Mourir et réessayer ») cette adaptation d’une série de romans d’heroic fantasy dont le titre original est « Tsuyokute New Saga ».

Le retour dans le passé, auquel Kaïl Renerd doit faire face, l’explique seulement en partie: il n’apparaît nulle part qu’un échec de sa part, son décès prématuré, le ramène à son point de départ comme le héros de « All you need is kill » de Hiroshi Sakurazaka (au cinéma Edge of tomorrow avec Tom Cruise).

Une simple remarque préliminaire qui ne doit en rien vous détourner de ce shonen, au demeurant très sympathique dont la publication a débuté en mai dernier en France et dont le tome 3 est sorti ce mois-ci.

Après les chapitres d’exposition, on rentre encore plus dans le vif du sujet avec ce second recueil rassemblant les épisodes 9 à 17.

L’équipe désormais formée fait face à de nouveaux périls, mais cette fois les conséquences sont notoires et donnent un nouvel éclairage de l’Histoire.

En déjouant un complot et la mort d’une haute dignitaire, Kaïl et ses compagnons vont bien au-delà de tout ce qu’ils ont fait jusque-là.

Un premier rebondissement qui est agrémenté par un autre de taille, qui nous fait découvrir le frivole Selan sous un tout autre jour.

La véritable de nature de ce personnage est une excellente surprise et montre à quel point le script d’Abe Masayuki  sort de l’ordinaire et que cet auteur sait ménager le suspens en reprenant toutefois un certain nombre de codes de ce genre de récits.

Notre héros, très mature, va devoir faire face à sa première grosse désillusion et révéler, lui aussi, une part obscure de sa personnalité ; ce qui va donner encore plus de profondeur à un leader déjà fortement intéressant.

Les jeunes femmes présentes dans le récit paraissent plus évaporées, si ce n’est la princesse Milena au rôle plus trouble.

Le rythme, la trame, les situations et protagonistes variés, l’humour forment un ensemble qui est une véritable réussite et fait oublier le manque de détails des graphismes.

Jun Miura offre des dessins de bonne facture, mais les arrières plans paraissent souvent vides : c’est vraiment dommage alors que certaines planches sont vraiment réussies, tout comme le découpage.

La fin du tome esquisse une nouvelle intrigue au sein de la ville royaume de Karan et ses mines peuplées de nains, continuant de piocher dans le répertoire de l’heroic fantasy avec des chevaliers dragons.

Le manga se révèle encore plein de promesses à venir dans les prochains tomes !

Pour notre plus grand plaisir, Die and retry vient épauler 7th garden de Mitsu IZUMI au sein de  la collection shonen de Delcourt Tonkam.