Résumé :

Orphelin, Awyn Gardner coule désormais des jours tranquilles au service de MaryField Fiacki dont il est le jardinier et le protecteur dévoué depuis que l’adolescente l’a trouvé à l’état sauvage six ans plus tôt.

En traquant une bête fauve, le jeune garçon découvre au fond d’un trou, Würde  : une démone, aux formes voluptueuses, endormie depuis un siècle dans une prison végétale.

De sombres rumeurs viennent à s’ébruiter jusqu’au  paisible hameau de Kama, dissimulé de l’autre côté de la montagne à 700 Miles de la capitale, remettant en cause la paix maintenue jusque-là par le Pape Christos III, sa religion d’Etat, et l’ordre des chevaliers de l’anticoristianisme.

Le drame qui  va se dérouler va amener Awyn à accepter la proposition de la créature fantastique dont il avait repoussé les avances

Un pacte qui, s’il assure la survie de sa précédente maîtresse et ses proches, lie notre héros à une entité, bien déterminée à vaincre les six anges qui gouvernent le monde pour le diriger à leur place.

S’il refuse d’agir par vengeance, Awyn n’aura finalement d’autre choix, très vite, que de se battre, épaulé par Würde, pour conserver ce qu’il a au présent.

 

Copyright 7th GARDEN – DELCOURT/TONKAM

Notre avis :

Delcourt/ Tonkam frappe en grand coup en lançant cette nouvelle série de dark Fantasy attendue depuis deux ans   (l’annonce avait été faite à la Japan Expo en 2016)!

Au Japon, huit volumes sont déjà parus  alors les deux premiers tomes sortent simultanément fin août  en France (le troisième est pour novembre  !) : de quoi entrer de plain-pied dans cette histoire scénarisée par Mitsu Izumi (Ano Hana) qui met également tout son talent de mangaka à l’illustrer.

Ce shonen, issu des pages du mensuel Jump Square, révèle une intrigue et des personnages de facture assez classique. On comprend très vite les clefs de cet univers  où les anges au pouvoir ont moins de morale que Wûrde la déchue. Il ne faut pas se fier aux apparences  !

«  7th garden  » n’est pas sans rappeler des titres reconnus et très largement appréciés tels que Berserk (Miura Kentarô ) ou Ubel Blatt (Shiono Etorôji)  : tenter une comparaison paraît néanmoins fort injuste, car dans un genre différent (les deux œuvres citées sont des seinen), et finalement moins sombre et bien plus drôle, malgré des scènes sanglantes. Les états d’âmes d’Awyn, son passé, sont également l’occasion de réflexions sur la foi et la religion ; tout cela en bonne intelligence.

Le récit convenu est très largement rehaussé par des graphismes de toute beauté (un design moyenâgeux qui lorgne aussi vers le XVIII- XIXème siècle), et une mise en scène qui laisse voir l’action dans le futur, lorsqu’elle ne revient pas sur le passé, de façon judicieuse, sans que le lecteur ne s’y perde involontairement.

Le découpage est également remarquable, varié avec des planches  «  pleine page  » superbes qui assurent un rendu spectaculaire lors des scènes d’action.

Des portraits détaillés, pastoraux et bucoliques, saupoudrés de fan service mutin (jusque ce qu’il faut, sans excès), complètent le manga.

La rentrée manga commence bien chez Delcourt Tonkam   avec ce «  7th garden  »  !  On ne saurait que trop vous conseiller de découvrir et de suivre cette nouvelle série vraiment prometteuse !