Résumé :

Tomohiro découvre qu’il a été drogué et que sa famille est devenue la cible du commanditaire du nouveau défi posté sur la chaîne Dead Tube.

L’angoisse monte d’un cran alors que le cameraman, désormais célèbre pour ses vidéos sanglantes, se rend au collège de sa petite sœur, Kana. Il découvre que celui-ci est devenu un immense terrain de massacre entre Dead tubers profesionnel et les élèves qui cherchent à empocher la récompense du jeu.

Contre toute attente, il apprend que Mai, sa comparse habituelle, est déjà sur place alors qu’elle n’a pas donné signe de vie depuis plusieurs jours.

 

Notre avis :

Un an après, notre première chronique, nous voilà de retour dans l’univers de Mikoto Yamaguchi et Touta Kitakawa  : l’ambiance est sensiblement la même  : l’arc mettant en scène le Crazy Lascar, tueur psychopathe dont l’identité reste presque incertaine après presque quatre recueils complets, a permis d’entrer de façon encore plus franche dans le vif du sujet.

Le scénariste ne fait plus aucun mystère en ce qui concerne le recours à la violence gratuite jusqu’à l’absurde dans le cadre de ses scripts.

Surenchère crescendo de sexe et de tueries qu’on finit par regarder d’un œil torve tant cela devient malsain, jusqu’au moment où le mangaka se décide à approfondir le personnage de Mai Mashiro.

Le passé de celle-ci et les rumeurs légendaires qui accompagnent ses exactions dans le cadre de jeu Dead Tube intriguent  : son personnage devient trouble.

La fin du tome 6 amorçait cette interrogation tout comme il nous amenait à nous questionner sur le sort de la sœur de Tomohiro Machiya qui reste l’enjeu essentiel de ce volet de quatre épisodes.

Au sein d’un récit où l’immoralité et l’appât du gain ont la part belle. Mikoto Yamaguchi arrive à renouer avec les valeurs traditionnelles telle que la famille  : un vrai tour de force qui ne résiste pas très longtemps au traitement privilégié dans ce shonen choc mais qui démontre qu’il y a encore quelqu’un aux commandes, et que la réflexion couve sous la folie assassine ambiante.

Touta Kitakawa ne désarme pas au niveau des graphismes, armes blanches et battes de base-ball, auxquelles vient s’ajouter une tronçonneuse, sont autant d’accessoires utilisésavec brutalité dans ses cases aux trames parfois très sombres où sang et tripes s’entremêlent.

On pourra simplement lui reprocher sur ces nouvelles pages des collégiennes à l’allure identique d’autant qu’elles terminent nues entre les mains de leurs bourreaux.

La censure est omniprésente (le numéro 7 est le seul à bénéficier d’un emballage plastique supplémentaire).

La diversité vient, là encore, de la galerie de méchantes, les kirenza ; certaines se révélant parfaitement grotesques.

L’introduction de ces personnages de tueuses déjantées comble l’attente vers une conclusion détonante.

Le prochain promet d’être très sanglant et on se demande dans quel état d’esprit en sortiront les personnages.

«  Dead tube  » est une série adulte qui semble retrouver depuis quelques épisodes un semblant d’intrigue susceptible d’amener à la réflexion, et de raviver l’intérêt des amateurs de ce genre d’histoires violentes, mâtinées de fan service à la limite de la lubricité.

On s’interroge quant à la direction que prendra la suite de la BD encore en cours de production au Japon chez Akita Shoten