Résumé : Croyant se faire de l’argent facile, Hanaé Miwa s’est lancée sur Dead Tube.

La camarade de classe de Tomohiro Machiya ignore à quelles extrémités elle risque d’être amenée pour avoir le plus de vues sur internet et les pénalités qu’elle encourt si d’autres remportent la victoire.

L’étudiant, cameraman au club d’études cinématographiques, qui a remporté la précédente session du jeu avec  Mai Mashiro, décide d’épauler la jeune fille pour réaliser la meilleure vidéo ayant pour actrice principale Eri Betsuki leur nouvelle professeure principale souffre-douleur désignée par le site.

Notre avis : Lancé en France au mois de juin de l’année dernière « Dead Tube » est un « shonen choc » dans la continuité d’autres titres du genre, « Battle royale » (Masayuki Taguchi /Koushun Takami) en tête, mais aussi des titres plus récents comme « Doubt » (Yoshiki Tonogai) et la licence  « King’s game » (Nobuaki Kanazawa).

Dead tube n’est pas un manga à mettre entre toutes les mains et  un survival vivement déconseillé aux âmes sensibles !  Il fait parti de la collection seinen de Delcourt/Tonkam.

Des lycéens encouragés à prendre une vidéo à l’uploader sur un site et à atteindre le sommet du classement moyennant 100 000 yens (810€) pour chaque vue, ne tardent pas à comprendre que  sexe et la violence sont les meilleurs ingrédients pour y arriver.

Dévoyé par Mai, Tomo a découvert outre les règles du Dead tube, que chez lui, tourner des vidéos suscitait une excitation perverse, et pas seulement lorsqu’il filme des scènes pornographiques ou de viols. Les grandes lignes de la série ont été  posées dans les deux premiers tomes.

Cette dernière fait la part belle au fan service : les dessins de Touta Kitakawa (on lui doit le Hentaï « Sex lovers ») sont on ne peut plus explicites et mettent en valeur les charmes des différentes protagonistes dans leur plus simple appareil.

Une fois la véritable nature de Eri Betsuki révélée, on attendait de savoir ce qui allait en être de la suite des événements, craignant que le scénario de Mikoto Yamaguchi  (« Scumbag Loser ») sombre dans la surenchère, jusqu’à en finir par devenir inintéressant une fois la découverte et l’attrait pour la nouveauté passés.

Il est vrai qu’on ne peut ignorer l’aspect immoral et vicieux de l’histoire et de l’illustration, ainsi que l’image négative véhiculée par les personnages féminins.

« Dead tube » est assurément une série dérangeante qui peut entrainer des réactions de répulsion et des cris d’orfraie chez les plus pudibonds.

De ce point de vue, ce troisième tome est une réussite confortant l’idée que la série se constituera d’arcs indépendants, dont les développements varieront selon les nouvelles règles définis par ceux qui tirent les ficelles du site Dead Tube.

On découvre ici deux intrigues différentes de celles déjà connues et on se dit que finalement il y a peut-être un avenir pour ce shonen coup de poing, même si les dernières planches, à la mise en scène beaucoup moins outrancière, manquent quelque peu d’originalité, puisque le script relève du déjà-vu (on pense à « Freak island »  entre autre)

A suivre donc si vous avez le cœur bien accroché et si vous êtes fans de gore!

Le tome 4 est annoncé  fin mars- avril 2017.