Nel est un jeune (10 ans) Ange de rang 47 qui habite au PAFPOM (pensionnant des Anges en Formation pour l’Outre-Monde) et doit cet après-midi-là aller chercher une certaine Paulette Pétillon au volant de sa vieille décapotable jaune prénommée Marguerite. A 93 ans Mamie Paulette a passé l’arme à gauche. Mamie vit depuis plusieurs années à l’hospice des jonquilles jaunissantes, dirigé par M. Basquerveille avec de nombreuses infirmières et aides soignantes dont la jeune et jolie Jessica Chardonnet qui a disparu.

Ce jour-là, donc, Nel pense avoir à faire un voyage comme les autres. Guider l’âme du défunt jusqu’à la bonne destination et continuer à vivre sa petite vie bien tranquille d’angelot. Pourtant, très vite, sa passagère va s’avérer spéciale et lui faire transgresser toute une série de règles bien établies. Et le voilà embarquant dans la nuit Mamie Paulette dans sa voiture alors qu’elle fait le mur du Purgatoire où elle doit patienter 40 jours avant de monter définitivement au Paradis.

Dans ce roman totalement loufdingue, vous allez rencontrer des Anges de toutes catégories qui adorent soit dit en passant se gaver de nourritures terrestres pourvu que cela soit gras et sucré, des harpies naines, les Hells Angels… Au détour d’un cours d’histoire du futur, vous pourrez même croiser Madame Pythie, prophétesse de son état qui fait cours depuis la terre dans une île grecque, les fesses posées sur un mini-volcan.  Vous connaîtrez également l’origine mythologique de la collection Pépix (si si, demandez à Thalia et Melpomène), croiserez Cerbère maté par un chien en plastique qui couine et déboulerez dans l’antichambre de l’enfer pour y rencontrer les deux frangins Dieu et le Diable.

C’est insolent, irrévérencieux, très très drôle et le roman file à cent à l’heure. Pétillant de malice et de plaisir, on sent bien que l’auteur s’amuse comme une petite folle en écrivant son roman et illustré avec juste ce qu’il faut de sucre et de malice par Eglantine Ceulemans. A déguster sans modération, un livre qui donne envie de lire et d’en reprendre encore un peu, beaucoup…

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