Avec Amer (dans les salles la semaine prochaine, je le rappelle), Black Aria de François Gaillard et Christophe Robin est une autre production française rendant hommage à l’univers du giallo. Un tournage semi-pro, un budget modeste, mais le résultat a de la gueule, à en juger par les images de la bande annonce. Le casting en majorité féminin, les filtres flous et une imagerie porno seventies (avec des filles dénudées, de grandes giclées — de sang écarlate ! — sur les poitrines et les visages) renvoient également à une autre cinématographie, celle de Jean Rollin, qui fut pendant de nombreuses, très nombreuses années, l’unique artisan du fantastique français sur grand écran. Le pitch, tel que rédigé par les auteurs, présente lui aussi de forts accents "rolliniens" :

 Angela, une charmante jeune femme, est dérangée par la musique de ses voisines du dessus. Alors qu’elle va leur demander de baisser le son, elle est invitée à participer à une petite orgie par la maîtresse des lieux, Anna Maria. Angela refuse mais reste troublée par les avances de cette mystérieuse femme et commence à avoir des visions d’horreur. Peu de temps après, elle retrouve Anna Maria sauvagement assassinée dans son appartement. Angela trouve une sorte de boule de cristal, qui lui permet de voir l’avenir. Elle décide de fuir avec l’objet…

Pas évident qu’un métrage comme Black Aria trouve sur place en devanture des multiplexes, ce sera sans doute à l’occasion de festivals ou en dvd que nous pourrons le découvrir en intégralité…