Résumé :

A la suite de l’accident de voiture qui a causé la mort de ses parents des années plus tôt, Ilya Kravitz a perdu l’usage de ses jambes.

Malgré cela, il passe néanmoins avec brio les examens pour piloter un arcana.

Une épreuve finale et il pourra, comme sa sœur Anna, Sergent dans l’armée, lutter contre les Idras  ; des extraterrestres volants de taille monstrueuse apparus il y a dix ans et qui ne cessent d’attaquer New York.

Le jeune garçon ignore qu’il est déjà retenu et que sa candidature ne sera validée que si sa sœur l’accepte et lui cache la véritable nature de la seule arme qui a fait ses preuves contre les envahisseurs.

Notre avis :

Kana a lancé, il y a peu, Arcanum (Futari Bocchi Sensô en VO), un shonen en trois volets, publié par Shueisha, dans le magazine Jump Supreme Quality (Jump SQ), tout comme les séries Black Torch, 7th Garden ou bien encore Moriarty (Autre série au catalogue de l’éditeur français).

Le scénario de cette première œuvre d’Erubo Hijihara n’est pas sans en rappeler d’autres de Science-Fiction  et de mangas plus ou moins récents.

Sans remonter, trop loin dans le temps et aux Kaiju du type Godzilla, l’histoire s’inspire sans aucun doute des Super sentaï, dont les Power rangers sont les héritiers; de par l’allure de ses monstres tentaculaires et surdimensionnés, les arts martiaux en moins.

On pense également un peu à Evangelion et Robotech, même si ce manga, s’il ne manque pas de combats qui influent sur la mise en page des planches, met avant tout l’accent sur les relations entre le frère et la soeur, auxquelles viennent s’ajouter les rapports que le «  nouveau  » va développer avec les autres pilotes d’Arcanum.

Mendel Schwartz et son «  Ritter  » vont faire office de guides dans l’apprentissage d’Ilya avec «  Rookie  », un peu à la façon d’ Hyrum Graff pour Ender Wiggins dans le roman d’Orson Scott Card*.

Ces trois premiers épisodes installent très vite les bases de l’intrigue sans aucun temps mort, sans nous ensevelir sous les rebondissements intempestifs, et en campant avec beaucoup de justesse et de sensibilité la famille Kravitz.

Les enjeux pour Ilya de contrôler son Arcana, sorte de symbiote, sont multiples. Sous peine de vous divulguer trop d’informations, nous ne pourrons tous vous les rapporter, mais c’est une façon pour lui de retrouver une autonomie que son handicap lui a fait perdre, ainsi que de réaliser son idéal de protéger la planète.

Les dernières pages laissent présager une suite des plus excitantes; on ne sait pas tout sur l’ennemi en face.

La relative brièveté annoncée de la série est sans conteste un point fort, trop de shonen ont tendance à tirer en longueur, ici ça ne sera pas le cas.

Au niveau des graphismes, le constat est similaire  : on est dans le classique.

Erubo Hijihara alterne entre la délicatesse des faces à faces Anna/Ilya, ceux un peu plus expressifs avec d’autres acteurs, et des scènes de combats où l’énergie des arcanum à transpercer les Idras est particulièrement bien retranscrite. Le mangaka n’hésite pas, comme on l’a déjà fait comprendre, à mettre en scène la taille des aliens qui encombre le ciel de Manathan.

Son trait apparaît complexe tout en restant relativement simple, il joue savamment avec les trames.

Le résultat est remarquable.

Assurément Arcanum est le shonen de cette fin d’année, à ne pas manquer si vous êtes amateur de ce genre de récit. Une excellente initiative de Kana de l’ajouter à son catalogue.

Le second tome paraît le 19 octobre.

* La stratégie Ender