Le temps des petits hommes verts est révolu, on sait maintenant depuis lurette qu’aucun envahisseur ne viendra un jour de Mars. Qu’à cela ne tienne : la planète rouge fait toujours peur, comme le prouve The Last Days On Mars, coproduction entre l’Irlande et le Royaume-Uni dans laquelle un équipage d’astronautes termine une mission de six mois sur la surface caillouteuse de notre voisine céleste. Cela se passe souvent comme ça au cinéma : c’est au moment où la quille approche qu’arrivent les pires emmerdes. Au cours de sa dernière sortie de la station, un membre de l’équipe fait une chute fatale dans un cratère qui s’ouvre sous ses pieds. Les collègues du malheureux reçoivent l’ordre de récupérer le corps pour le rapatrier sur Terre. Problème : au fond du trou, il n’y a aucune trace du cadavre…

Les « fantômes de Mars », ici, ne sont autres que les astronautes eux-mêmes, contaminés par une bactérie qui a la propriété de changer les hôtes qu’elle infecte en morts-vivants noirâtres raffolant du sang des vivants. D’un point de vue dramaturgique, ce n’est pas l’idée du siècle, mais le fait est qu’on n’avait encore jamais vu de zombies traîner les pieds sur le sol martien. C’est donc aujourd’hui chose faite grâce à Ruairi Robinson, réalisateur irlandais dont il s’agit du premier long métrage. Cette originalité est hélas la seule à porter au crédit du film, lequel, une fois entamé le cycle infernal agression-infection-zombification, ne fait que dérouler des scènes mille fois vues ailleurs. Le scénario emprunte beaucoup aux films de morts-vivants, donc, mais aussi à The Thing de John Carpenter, lorsque le doute se met à planer quant à la possible contamination de tel ou tel membre d’équipage. Une horreur bien routinière qui a tout de même convaincu les programmateurs du tout prochain Festival de Gérardmer : The Last Days On Mars fera partie la semaine prochaine de la sélection de films en compétition de l’incontournable festival vosgien. Personnellement, je ne miserais pas cher sur le film de Ruairi Robinson dans la course aux prix, qui comptera entre autres The Sacrament, le dernier film de Ti West, Rigor Mortis, film de vampires du Chinois Juno Mak, ou encore Ablations, premier film d’Arnold de Parscau, réalisateur français de 25 ans. Pour plus d’informations sur la totalité des films présentés, nous vous invitons à vous rendre sur le site officiel du festival.