Tout commence par un duel, un bon vieux duel à l’épée entre deux hommes : Jean Rousselières (ancien capitaine des Mousquetaires du roi) maître d’armes et Guillaume de Villarmesseaux. Lorsque Zinia Rousselières, la fille du capitaine arrive sur le champ les témoins lui barrent la route. Un duel comme il en est encore en ce début du règne de Louis XIV. Et tout bascule.
Non, je ne vous raconterai plus rien, des courses poursuites, des duels, de la troupe de baladins (Smeraldina, Fagotin, Léandre, Guillemette, Truffaldin, Isabelle, Fabritio) ; du marquis Gaëtan de Villarmesseaux (le père du précédent) ; de ses hommes de mains comme le balafré (Bertaud d’Estafier) ; de la famille de Mandeterre, de celle du chevalier de Fonziac ; des exclus de l’ancienne cours des miracles ; du Paris de l’époque (le Châtelet, l’Hôpital général, les théâtres) … des complots, de la recherche des quatre soleils… Vous y croiserez Nicolas de la Reynie (lieutenant général de police) ; Molière ; Madame de Monstespan, Mademoiselle Des Œillets ; Bontemps ; Louis XIV…
Et au moment où l’on croit la quête de Zina arrivée à son terme, ce diable de Jean-Michel Payet nous entraine plus loin encore, rebondit et relance l’intrigue au point de nous faire tourner la tête en une dernière pirouette fantastique qui nous laisse pantelant mais heureux !

Et oui ce roman, digne des meilleurs de cape et d’épée mais pas seulement, c’est celui d’une héroïne formidable, attachante, émouvante. Tout est en place pour nous ravir, nous dépayser : la trame de l’histoire, diablement efficace, une pointe d’ésotérisme, d’alchimie et de fantastique, l’humour au coin d’une page comme cette description (réelle mais formidable) du Versailles en construction par le marquis de Villarmesseaux (p. 170 : « le marquis de Villarmesseaux n’aimait pas cet endroit. Ce château mal fichu que l’on transformait à grands coups de millions, ces jardins marécageux infestés de moustiques, ce village inconfortable, sans charme, non, rien de ce lieu ne lui plaisait… »). On se laisse embarquer avec délice, dans cette formidable aventure, ce roman historique qui n’en est pas tout à fait un, formidablement bien écrit.

A vous de jouer !

Une nouvelle maison d’édition : Les Grandes Personnes. Une édition soignée, au format tout en hauteur, original, qu’on tient bien entre les mains, avec pour chaque publication la parenthèse à laquelle il faudra vous habituer ( ), qui sait s’habiller d’un signe, d’un symbole représentant le roman édité.

 

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