En janvier dernier, j’étais au festival de Gérardmer où, comme dans tous les festivals, il n’est pas rare de tomber sur une ou deux pépites filmiques inconnues au bataillon, présentées parfois hors compétition. Ce fut le cas cette année avec Hush (agrémenté de l’accroche « en route vers l’enfer » pour cette sortie en vidéo), dont les mérites me furent vantés dans les Vosges par Tristan Tramoni, l’attaché de presse du distributeur CTV venu défendre la pellicule : « Ca se passe sur l’autoroute, la nuit, en Angleterre. Il pleut et il y a un jeune couple qui s’engueule au volant. Tout à coup, un camion les double, le hayon se soulève un instant à cause d’un cahot, d’une bourrasque, et le type en voiture aperçoit, une fraction de seconde, la main d’une femme enchaînée dans la remorque… C’est vraiment un film très réussi, super tendu du début à la fin, il ne faut pas rater ça ! »

Projeté le dimanche après-midi à Gérardmer, Hush constitua en effet une excellente surprise d’après-repas et fouetta les sangs des festivaliers soumis au régime dévastateur de la tartiflette trop grasse (pléonasme) et du kebab ingéré en 15 secondes pour ne pas rater le début d’une projo. Ecrit et réalisé par Mark Tonderai (dont c’est le premier long métrage), le film aborde cette problématique : « Dans des circonstances dramatiques exceptionnelles, un monsieur Tout-le-monde englué dans son quotidien peut-il faire fi de son côté timoré et se révéler capable de toutes les audaces ? ». Une question à laquelle le film répond par l’affirmative : Zakes, le jeune quidam paumé, vivant d’un job sans avenir, va transcender sa personnalité léthargique pour, au mépris du danger, voler au secours de Beth, sa copine (au demeurant infidèle) bientôt kidnappée à son tour par le conducteur du mystérieux camion. Les péripéties s’enchaînent sans temps mort et mènent le spectateur par le bout du nez, jusqu’à un épilogue qui suscita cris et applaudissements dans la grande salle du festival, lorsque Zakes… mais ne craignez rien, je ne vais pas vous spoiler l’affaire et gâcher votre projection perso. Bien qu’il ne soit pas foncièrement original (la jaquette du dvd cite la parenté avec Une Virée en enfer et Breakdown, ce qui est tout à fait justifié), ce thriller épatant confirme une fois encore la vitalité pétante du 7ème Art britannique, qui accouche depuis maintenant une bonne dizaine d’années de titres qui n’ont rien à envier au bon cinéma de genre américain.

Sortie du dvd le 10 novembre (Seven 7 / CTV).

Durée : 94′
Image : 1.78, 16/9 compatible 4/3
Son : Français 5.1 Dolby Digital, Anglais 5.1 Dolby Digital & DTS
Sous-titres : Français
Suppléments : Making of, bande annonce.