L’écorce sensible est le premier album du groupe français G.Nova. Ce disque, sorti au début de l’année 2009, est entièrement instrumental. Le groupe compose une musique d’ambiance, progressive, inspirée par l’imaginaire nippon et ses compositeurs du fantastique.
L’album débute avec «Floraison boréale», long morceau empreint de mélancolie comportant une introduction à la guitare. Il progresse à travers un riff à la guitare électrique assez psychédélique, presque Pink Floydien, évoquant une atmosphère spatiale, un vide astral, pour se terminer sur une mélodie plus chaleureuse rappelant certains morceaux d’Ayreon. Ce voyage astral se poursuit avec le morceau suivant, «Le bosquet aux papillons», riche en guitare électrique et en nappes de synthétiseurs. Avec «Yuubae» et «Yuuzuki» on ressent clairement l’ambiance orientale chère au groupe. Des cordes rappellent la musique traditionnelle japonaise, mais aussi des mélodies rythmées façon flamenco, et se mêlent avec des sonorités aquatiques suivies de lourdeurs métalliques. L’atmosphère est électrique sur «Jiu», ou sur «Fuyuzora», où un clavecin du 17è siècle précède un instant quasi metal pour se calmer sur des riffs de guitares et des sonorités plus douces.
Vous l’aurez compris, cet album marie des sonorités qu’on pourrait penser incompatibles, mais le résultat est original et invite à l’onirisme. Ainsi pour «Le voyage des Kodamas» des percussions, puis des nappes de synthé et une guitare ravageuse bien rock and roll psychédélique donnent l’impression que le morceau se développe comme un fleuve ondulant à travers une plaine où cohabitent mysticisme et modernité.
L’écorce sensible lassera peut-être certains par son aspect instrumental mais il devrait séduire et combler les amateurs de bandes originales et de rêveries.