Direction le Québec ! C’est en effet dans la très jolie ville de Montréal que Khimaira a rencontré nos trois artistes : le dessinateur Yanick Paquette qui connaît une ascension fulgurante chez Marvel, le fin encreur Serge Lapointe et le coloriste français Stéphane Peru très demandé sur les deux continents ! Connaisseurs émérites du monde du comics, les auteurs nous dévoilent qui se cachent derrière Wonder Woman, les X-Men, Spiderman, Flash et bien d’autres super-héros encore…
 
Khimaira : Stéphane, cela fait bientôt 2 ans que tu es ici à Montréal et que tu travailles en studio avec Yanick et Serge. Explique-nous comment fonctionne un studio de comics ?
Stéphane Peru :
Je pense que notre studio fonctionne comme tout autre studio de bédéistes. Le studio est né de la volonté de se regrouper entre personnes naviguant dans le même milieu. ça donne pas mal d’énergie de voir les autres gars travailler dur et sortir des belles pages. On a tous les mêmes envies et les mêmes problèmes (notamment celle des deadlines), donc il y a aussi un côté rassurant à ça. ça permet de garder une vie sociale assez forte… S’obliger à se raser et à s’habiller tous les jours par exemple… (Rires).
Je vois peu d’inconvénients et beaucoup d’avantages. Le fait de voir les pages se faire dès le premier stade du rough me permet de penser à l’avance aux différentes ambiances que je verrais sur certaines scènes. On peut aussi discuter des « difficultés » dès que l’on reçoit le script et choisir ensemble les meilleures solutions pour représenter une explosion, par exemple, ou un effet de transparence, etc. C’est très gratifiant de faire partie de ce processus et ça rend ma partie plus agréable. À trois, on a plus de bonnes idées, logiquement ! (Rires).

K : Comment se gère une série de super-héros : quelle marge de liberté est laissée au dessinateur par rapport à la reprise d’un univers connu ?
Yanick Paquette : Graphiquement, on nous donne une très grande marge de liberté. On peut passer de quelque chose de très graphique à quelque chose de totalement réaliste, en prenant des photos comme base de travail par exemple. En Europe, si je devais dessiner Tintin, pour respecter le personnage, je devrais probablement me rapprocher le plus possible du travail d’Hergé. Alors qu’ici, je pourrais prendre des photos d’un petit journaliste blond ressemblant, selon moi, à Tintin et dessiner sur base de ces photos… Aux Etats-Unis, ce que moi je gère, c’est mon interprétation graphique. Je me positionne entre « l’iconique » et la réalité. Si l’éditeur l’accepte, je peux même dessiner en fonction de mon propre langage : un simple personnage avec un « S » sur le torse et un bon menton devient Superman !
 
K : Il n’y a pas de contrainte par rapport aux personnages alors, puisque tu dis que tu peux apporter ton interprétation graphique ?
Yanick : Ca ne m’est jamais vraiment arrivé d’avoir des contraintes à ce sujet, ou qu’on ait trouvé mon interprétation excessive. Je pense même plutôt que cette interprétation est recherchée. Batman, ce n’est pas le graphisme de Batman qui prime mais le personnage, c’est-à-dire son histoire et son origine beaucoup plus que de le voir dessiné exactement de telle ou telle façon. Heureusement, car pour moi, le fun c’est justement de pouvoir le dessiner et l’interpréter à ma façon et non pas de le reproduire comme en animation où tout le monde doit travailler de façon identique…
 
K : Donc, il n’y a pas un dessinateur qui détermine, à un moment, l’aspect physique d’un super-héros et qui devra être suivi par les dessinateurs qui reprendront le personnage ?
Yanick : Pas vraiment. Les personnages qui ont une longue histoire, comme Superman, ont connu beaucoup d’interprétations différentes données par les nombreux artistes qui l’ont dessiné au fil des années. Pour moi, ça me donne du choix, des possibilités. Le costume doit être respecté mais le langage graphique est totalement libre. Evidemment, il y a des artistes qui ont trouvé de bonnes idées et qui ont influencé des générations mais ce n’est pas la politique de DC d’imposer une façon de faire.
 
K : Côté couleurs et encrage, quelle est votre marge de liberté par rapport à la reprise d’un univers connus ?
Steph :
Hormis les couleurs des costumes qui doivent être en accord d’épisodes en épisodes, je suis assez libre de faire ce que je veux tant que le résultat est agréable à l’œil, bien sur. Le travail de l’éditeur sur ma partie consiste essentiellement à s’assurer que les couleurs établies dans les numéros publiés avant moi restent reconnaissables au premier coup d’œil. De temps en temps, je dois effectuer un travail d’archiviste pour retrouver mes anciens numéros et faire la synthèse de ce que je pense être la bonne couleur pour certains personnages.
Serge Lapointe : Au niveau de l’encrage, mon travail est par lui-même déjà limité par ce que le dessinateur me donne. S’il prend certaines libertés dans son dessin, je me dois donc de le rendre au mieux sans intervenir, sauf s’il y a erreur dans quel cas je corrige quelques détails.
 
K : La fonction d’encreur n’est pas très développée en Europe. Explique-nous en quoi se résume ton travail et quels sont pour toi les meilleurs encreurs en comics ?
Serge : En gros, mon travail consiste à rendre en noir et blanc pur le trait crayonné du dessinateur en y ajoutant de la profondeur et de la lisibilité. Le résultat final est donc un mélange de styles entre le dessinateur et moi-même. Un bon encreur doit rendre le dessin clair sans trop imposer sa vision. Il y beaucoup trop de bons encreurs pour les énumérer. Tim Townsend est un de mes favoris. Il a un style très fort quand il encre des artistes plus cartoon comme Joe Mad (Battle Chasers, etc. Ndlr) ou Chris Bachalo (Captain America, Ultimate X-Men, etc. Ndlr). Il peut aussi s’adapter et être plus subtil pour encrer des artistes tels que Frank Quitely (New X-Men Omnibus, etc. Ndlr) ou Olivier Coipel (Civil War : New Avengers, etc. Ndlr)
 
K : Avez-vous des contacts avec les autres dessinateurs des séries ou séries parallèles sur lesquelles vous travaillez ?
Yanick : Normalement non. Quand j’ai travaillé pendant un an sur Wonder Woman, j’ai appelé John Byrne pour savoir « comment faire des affaires ». A l’époque, j’étais un peu inquiet pour la reprise de Wonder Woman. Aujourd’hui, je suis complètement autonome. Occasionnellement quand même, il y a des contacts entre les équipes, comme sur Ultimate X-Men par exemple. Ces contacts permettent de reproduire à l’identique des endroits spécifiques entre numéros,… Mais je ne vois pas automatiquement toutes les phases de la série puisque je ne dessine pas tous les numéros. Donc, à part à certaines rares occasions, il n’y a pas vraiment de contact.
 
K : Justement, vous travaillez actuellement sur Ultimate X-Men. Expliquez-nous en quoi consiste l’univers Ultimate ?
Steph :
L’univers Ultimate à été créé il y a quelques années. Marvel, en voyant le succès de ses films, pensa que les nouveaux lecteurs attirés par le cinéma seraient perdus dans la majorité des titres en librairie, notamment à cause de la numérotation des titres. ça ne donne pas envie de se lancer dans une série quand on voit que le dernier Spiderman en est à son 500ème numéro. Pour résoudre le problème, l’univers Ultimate recommença les principales séries (Spiderman, X-Men, Les Quatres Fantastiques, Les Vengeurs) au numéro 1. Pour donner confiance et envie aux nouveaux lecteurs désireux de se lancer dans l’aventure. Les différentes séries reprennent, de manière assez libre, les principaux événements de l’univers normal, tout en les modernisant ou en y ajoutant des idées nouvelles. On a donc là la création d’un univers parallèle qui n’interagit pas avec l’univers Marvel existant depuis 50 ans et qui peut se lire indépendamment des autres séries. C’est aussi très intéressant pour un lecteur habitué de l’univers Marvel de voir comment les scénaristes et les dessinateurs vont traiter certains traits majeurs des grandes séries à leur façon.

K : Yanick, tu as commencé par dessiner à un rythme mensuel. Les mensuels sont-ils un passage obligatoire pour démarrer une carrière comics pour un jeune dessinateur ?
Yanick : J’ai l’impression que oui. Maintenant certains artistes n’ont jamais fait de mensuel, comme Mike Mignola par exemple. Mais à part quelques exceptions, je dirais que les mensuels sont en effet relativement standards. Et d’une certaine façon, ils sont formateurs. Ils apprennent des techniques de travail salvatrices pour la suite. Par contre, ils sont aussi source de vraies contraintes, surtout au niveau du rythme de travail : tu n’as pas le choix, tu dois faire les pages en une journée ! Des espèces de « solutions graphiques » doivent donc parfois s’imposer pour réaliser des pages qui sont normalement beaucoup plus longues à dessiner.
 
K : Par rapport aux mensuels, quels sont les avantages des numéros spéciaux et des mini-séries ?
Yanick : Depuis à peu près 5 ans, j’ai abandonné les mensuels à cause du rythme qu’ils imposaient et je me suis concentré sur les mini-séries et sur les numéros spéciaux. Les mini-séries donnent l’occasion de mieux gérer son temps de travail puisqu’on a plus d’un mois pour terminer un numéro, faire des recherches en amont,… Pour les mini-séries, l’éditeur va souvent attendre que 2 ou 3 numéros soient terminés avant de décider de la parution. C’est plutôt ton rythme personnel qui décide du moment de la sortie des premiers numéros car il faut que ça forme d’abord une série à part entière.
 
K : Tu as travaillé avec Alan Moore (sur Terra Obscura) et Grant Morrison (Seven Soldiers : Bulleteer) qui ont une façon de collaborer avec le dessinateur totalement différente. Quelle méthode préfères-tu ?
Yanick : Les deux ont leurs avantages. Personnellement, je préfère la méthode d’Alan. La différence est qu’Alan va vraiment expliquer ce qu’il se passe dans le détail à tel point que parfois il y a même trop de détails ! (Rires) Mais d’une certaine façon, ça donne une idée claire et précise de ce que le scénariste a dans la tête et de ses vraies intentions. Le dessinateur n’est pas laissé dans l’obscurité.
Quand j’ai travaillé avec Grant sur Bulleteer, j’avais un script très léger. Il n’y avait pas de détail et il fallait que je prenne mon propre « chemin » pour comprendre de quoi le script parlait. L’avantage, c’est que ton imagination est vraiment sollicitée, tes connaissances aussi, pour rentrer activement dans l’histoire. Cette façon de faire me laissait peut-être plus de liberté, mais en même temps, ça me faisait prendre des décisions pour lesquelles je n’étais pas sûr de moi. Il semble que Grant ait été content de mon interprétation mais, pour moi, il y avait quand même des zones d’ombre. Ce que je n’avais pas avec Alan.
 
K : En général, le scénariste explique-t-il en détails l’univers à travers son script ou le dessinateur est-il sensé avoir les connaissances de cet univers ?
Yanick : Ca dépend. Avec Alan par exemple, l’univers de Terra Obscura n’était connu de personne ou presque puisqu’Alan et Peter Hogan, son co-auteur, se basaient sur des vieux personnages des années 40. Ils savaient que je n’étais pas très connaisseur de cette période et ils me donnaient des détails supplémentaires. Ils dosaient quand même bien leurs informations, car ce qui les intéressait aussi, c’était de voir ce que moi j’allais imaginer sur base de ces personnages des années 40. Le but n’était pas de faire exactement la même chose que dans ces années-là.
Sur Bulleteer par contre, l’univers et les personnages existaient mais Grant a travaillé sur base de personnages absolument obscurs… Et je crois qu’il a fait exprès de chercher les plus obscurs ! (Rires). Il s’amusait à faire des liens entre des évènements qui s’étaient passés jadis, dans une époque lointaine, sans donner d’explications et il était donc difficile de toujours savoir de quoi nous étions en train de parler. Je dirais que normalement, le dessinateur s’attend à recevoir une description générale des scènes et des références fondamentales pour lever le voile sur les passages les plus obscurs.
 
K : Steph, tu as travaillé sur Civil War : X-Men, Ultimate X-Men, Flash, Spiderman et maintenant tu prépares Teen Titans avec Karl Kerschl au dessin. Parle-nous de ce dernier projet. Allons-nous retrouver tous les membres fondateurs de la Justice League ?
Steph :
La série Teen Titans Year One pour DC Comics racontera les origines de la création des Teen Titans. Comment se sont-ils rencontrés et pourquoi ont-ils décidé de fonder leur propre équipe ? On retrouvera les principaux personnages de la Justice League. Pour l’instant, le deuxième épisode est à moitié terminé et d’après ce que je sais, on voit déjà Batman, Flash et Green Arrow. Karl a travaillé au studio avec nous pendant quelques mois avant de partir vers d’autres horizons. Ces quelques mois m’ont permis de cerner quel genre de couleurs correspondait le mieux à son style et qu’elles étaient ses attentes en terme de rendu. Je retrouve mon camarade de jeux Serge sur ce titre et on s’amuse énormément sur les pages. Le résultat sera similaire à l’épisode 3 de Flash que l’on a réalisé tous les trois, une sorte de style « dessin animé » avec un traitement de couleurs radicalement différent entre les décors et les personnages. J’espère que ces 6 épisodes vont plaire à beaucoup de gens.
 
K : Avec tous ces projets, te voilà rentré chez Marvel, DC et bientôt Dark Horse. Un rêve qui se réalise après même pas 2 ans « d’immigration » au Canada ?
Steph :
(Rires). Oui, je suis venu au Québec pour tenter de me rapprocher du milieu du comics et j’ai été très chanceux de découvrir le studio où j’ai pu rencontrer Serge et Yanick. Après quelques mois à travailler sur mes propres projets européens, Yanick me demanda si j’étais intéressé par la mise en couleurs de X-Men… J’ai dû garder mon sang froid pour ne pas paraître trop excité et dire « oui » de manière civilisée… Après ces premiers épisodes, je pense que j’ai dû assurer puisque Yanick me demande encore de continuer !
K : Alors que Steph se concentre sur les comics, toi Serge, tu « t’expatries » en encrant Black Bank, BD publiée aux éditions Soleil en France, scénarisée par Tackian/Miguel et dessinée par le québécois Clément Sauvé. Y a-t-il une différence entre encrer un comics et une bd franco-belge ?
Serge : À part le rythme de production plus lent en Europe et le format des pages plus grand, le travail est le même. Par contre, je vois une différence majeure entre le style de Clément et le style des autres dessinateurs que j’encre. J’approche les planches de Clément de façon différente de celle de Yanick ou Karl avec qui je bosse pour Marvel et DC.
En ce qui concerne les différences, en Amérique, nous avons environ 5 semaines pour produire un comics de 22 pages alors qu’en Europe, nous pouvons y travailler une année, voir plus. Le salaire est plus élevé à la planche sur le marché US, mais les royautés (droits d’auteurs, ndlr.) sont beaucoup plus faibles (quand elles ne sont pas absentes totalement). À longue échéance, une série qui fonctionne en Europe peut rapporter plus. A court terme, le marché US est plus rentable.
 
K : Pour en revenir aux Super-héros, Yanick, toi qui as l’expérience autant des « bombes sexuelles » comme Wonder Woman que des mutants, comme dans Civil War : X-Men de David Hine, quelle différence fais-tu entre un super-héros homme et femme ?
Yanick : Je ne fais pas vraiment de différence. Tout est accentué, amplifié, pour les super-héros masculins comme pour les super-héros féminins. C’est comme pour les dieux de la mythologie grecque. On s’attend à ce que les super-héros exposent des éléments de perfection et que les super-vilains soient absolument laids. Quelqu’un de laid sera qualifié par le superlatif de laid, il sera absolument laid. Dans mon dessin, je traite de la même façon les super-héros hommes et femmes et je me base sur les superlatifs pour les représenter physiquement.
 
K : C’est donc assez caricatural ?
Yanick : Oui et non. Si on prend La Venus de Milo, elle n’est pas caricaturale. Elle représente la perfection de la beauté. Dans une certaine mesure « iconique », Wonder Woman doit être représentée selon un genre de perfection physique que l’on trouve dans les contes. Pour les super-héros, c’est le même processus créatif que lorsqu’on représente des dieux : on leur porte des qualités physiques sur-humaines…
 
K : Le costume, un élément indispensable au super-héros ?
Yanick : Je pense que dans les années 50, costume et super-héros allaient ensemble. Aujourd’hui, le modernisme ramène le super-héros dans une réalité : quelqu’un déguisé en costume bleu et rouge jure un peu dans le paysage actuel… Les interprétations modernes des costumes se rapprochent de plus en plus de ce qu’on peut voir dans les films comme pour les X-Men par exemple. Ils ont toujours des costumes mais moins extravagants. La modernité se traduit par des pantalons au lieu de collants, des souliers avec des lacets au lieu d’espèces de bottes. On s’éloigne des clichés traditionnels. Récemment, j’ai eu a designer les Ultimate X-Men et donc à leur trouver des costumes différents à chacun. Bien sûr, je dois tenir compte de leurs spécificités, déterminées par l’univers propre du super-héros, mais à part ça, le costume se compose d’éléments classiques : t-shirts, ceintures normales, pantalons, jupes…
 
K : Quel est votre super-héros préféré et pourquoi ?
Yanick : Je n’ai pas vraiment de super-héros favori. Dans un super-héros, ce qui m’intéresse plus que le nom, ce sont ses possibilités graphiques. Batman et Spawn, c’est la même chose pour moi. Evidemment, ils n’ont pas la même histoire ni la même origine, mais d’un point de vue de dessinateur, d’une approche graphique, ils seront présentés avec des capes sur le haut de buildings dans un environnement nocturne… Ca va donc m’obliger à dessiner la même chose et à expérimenter les mêmes options graphiques. Ce serait différent avec Spiderman qui offre d’autres possibilités graphiques par exemple… Si je devais vraiment choisir un super-héros, à la limite il y aurait Hulk, car il y aurait le trip de dessiner un gros bonhomme tout vert avec des énormes muscles. En plus, il y a des très bonnes ventes associées au personnage ! C’est sûr que dessiner un « gros tas » inconnu, ça m’intéresserait moins ! (Rires).
Steph : Je suis pas mal partagé entre Spiderman et Cyclope de l’équipe des X-Men. Je ne m’explique pas vraiment pourquoi… Je pense que c’est lié au phénomène d’identification. J’embête toujours Yanick pour qu’il mette Cyclope le plus en avant sur les pages… (Rires).
Serge : C’est bête à dire, mais je n’en ai pas vraiment. Je suis des séries plus pour les artistes que pour le personnage. Mais si je devais choisir, je dirais Spiderman, probablement parce-qu’on a tous été à un moment un adolescent rejeté et qu’on aurait alors bien aimé se faire piquer par une araignée radioactive !
Propos recueillis par
Séverine Stiévenart
 

 

Quelques séries phares :
 
Wonder Woman (Luke/Paquette/Mc Leod – éd. DC comics)
La nouvelle équipe créatrice a succédé à John Byrne qui avait travaillé 3 ans sur Wonder Woman.
 
Terra Obscura I & II (Moore/Hogan/Paquette/Story/Lapointe – éd. America’s Best Comics)
 
Seven Soldiers : Bulleteer (Morrisson/Paquette – éd. DC comics)
A paraître en France en 2007.
 
Civil War : X-Men (Hine/Paquette/Lapointe/Peru – éd. Marvel comics)
Cette mini série comporte 4 numéros sortis sur le territoire US de juillet à octobre 2006. Les ventes sont estimées à plus de 110.000 exemplaires par numéro ! Publiée en France à partir de mai 2007 (1er épisode dans le mensuel X-Men n°124, Panini).
 
Ultimate X-Men (Kirkman/Paquette/Lapointe/Peru – éd. Marvel comics)
Cette série est une des meilleures ventes de Marvel Comics depuis son lancement en 2000.
 
Flash – N°3 fatest Man Alive(Kerschl/Lapointe/Peru – éd. DC Comics)
 
Teen Titans : Year One (Wolfram/Kerschl/Peru – éd. DC comics)
Six épisodes de prévus. A paraître fin 2007.
 
PantheonCity (Marz/Sauvé/Peru – éd. Dark Horse)
Mini série en 4 épisodes à paraître. Une histoire courte de 8 pages est déjà parue dans le « Free Comic Book day » de Dark Horse le 5 mai 2007.
 
Spiderman (Dezago/Immonen/Peru – éd. Marvel)
Comics de 12 pages distribué dans les salles de cinéma US à la sortie de Spiderman 3. Stuart Immonen est le nouveau dessinateur de la série Ultimate Spiderman.
 

Yanick Paquette – Bio en bref…
 
Auteur québécois de 33 ans. Etudie d’abords les sciences, puis décide d’entreprendre une formation artistique tournée vers l’Art contemporain. Entreprend divers travaux d’illustrations avant de travailler pour le marché US avec Topps Comics chez qui il dessine des adaptations de séries TV (Xena, X-Files). Signe ensuite son premier contrat chez DC Comics avec les mensuels de Wonder Woman (12 numéros). En 2004 et 2005, il met en images deux mini séries de six numéros signées Alan Moore : Terra Obscura I & II. Depuis mars 2006, l’auteur a signé un contrat d’exclusivité de 3 ans chez Marvel.