Wesley, loser cocu et hypocondriaque, voit sa vie basculer le jour où une dénommée Fox vient lui apprendre que son père était un super-assassin richissime et qu’il vient d’hériter de sa fortune, de ses pouvoirs et de sa place dans une organisation internationale de super-vilains. Mais pour cela, il doit s’en montrer digne.

Le postulat de Wanted est simple: et si les super-vilains avaient gagnés et exterminés tous les super-héros? Voici donc un monde où le crime règne mais, pour ne pas sombrer dans l’anarchie, la population est maintenue dans l’ignorance. Si l’introduction fait étonnamment penser à Matrix, les références sont plutôt à chercher du côté des comics plus classiques. Les protagonistes de l’histoire n’étant, en fait, que des versions alternatives de grands méchants de l’univers DC (Lex Luthor, le Joker, Catwoman, etc.), ce qui, au-delà de la qualité du scénario, donne encore une saveur supplémentaire à l’ensemble. Le thème lui-même est un pied de nez à tous ces anti-héros «violents mais pour une bonne cause» avec le personnage de Wesley, plutôt bon gars au début, mais qui sombre rapidement dans la méchanceté et la jouissance la plus gratuite. Et Wanted, en plus d’être l’un des meilleurs comics du moment, a le bon goût d’être une histoire complète, sans suite à rallonge. Dernière chose: oubliez le film qui en a été tiré, le propos n’ayant absolument plus rien à voir.