Hier avait lieu au Cirque d’Hiver Bouglione, la première de ce film en 3D (sortie le 26 mai). Les deux réalisateurs ont filmé les numéros du Festival International du Cirque de Massy qui s’est tenu en janvier dernier.

D’abord, quand je suis arrivée au Cirque d’Hiver (M° Filles du Calvaire – Paris), j’ai été surprise par la beauté du lieu et la magie qui s’en dégage. On a l’impression de se retrouver au siècle passé.


Les décors intérieurs sont sublimes avec grandes glaces et rideaux rouges. La piste est magistrale.


Le concept
D’après les réalisateurs, le but du film est de rendre “un peu de sa magie au cirque qui en perdait en passant à la télévision”. Le problème c’est que pour moi, ça n’a pas du tout eu cet effet-là. Au contraire, j’ai eu l’impression de regarder France 3 un dimanche après-midi où ils passent du cirque. Je n’ai pas pris de plaisir à regarder ces numéros sur un écran de cinéma et je n’y ai pas vu d’intérêt. Ce concept est similaire à celui de la télévision et n’apporte aucune émotion. Je n’ai pas retrouvé la magie du cirque comme je l’aimais étant petite.

En ce qui concerne la 3D, je n’ai pas vraiment vu l’intérêt d’un tel choix. Tout n’est pas en 3D et seul le générique fait l’objet d’une sorte de projection. Les réalisateurs nous ont expliqué qu’ils avaient préféré travailler sur la profondeur plutôt que sur les “projections”. Mais du coup, c’est vraiment dommage, car il n’y a aucune interactivité: pas de coups de fouet proches du visage par exemple, pas d’artiste qui saute avec cette impression de tomber dans le vide (Alice de Burton…)… Il m’apparaît clairement que les réalisateurs ont choisi la 3D parce que c’est un phénomène de mode contrairement à ce qu’ils déclarent.

Les numéros présentés
Dans l’ensemble, je les ai trouvés peu intéressants. Il faut dire que les numéros d’animaux ne m’ont pas du tout plu: je ne conçois pas que l’on montre encore des animaux sauvages comme les zèbres ou les lamas. Cela m’a vraiment fait mal de voir ces pauvres fauves tenter de se tenir sur leurs pattes arrière. Le numéro de voltige était par contre très réussi avec une grande poésie et un thème indien intéressant. Pour moi, le meilleur numéro. Pourquoi ne pas faire jouer uniquement des animaux domestiques ? Enfin, c’est un autre débat…

Le numéro de clown était particulièrement ennuyeux et beaucoup trop long. Il faut dire que les clowns ne m’ont jamais fait rire. Je préfère Chaplin. Clin doeil !

Pour la France, un numéro de monocycle était présenté: un très bon moment avec un artiste doué et jusqu’au-boutiste.

Les pays de l’Est étaient largement représentés et comme d’habitude, c’était les numéros les plus impressionnants: un main à main (sorte de contorsion acrobatique) assez déroutant, les sangles aériennes angéliques, mais pas très intéressantes et enfin la barre russe, un moment de joie et de tension mêlées.

Comme au cirque, il y a eu un entracte qui sera bien présent dans les salles de cinéma. Un choix plutôt judicieux quand on sait que le film dure 2h.

CONCLUSION
Une nuit au cirque n’est pas un programme captivant et j’ai bien peur que le concept ne fonctionne pas en salles. Les enfants seront sans doute frustrés par la virtualité du spectacle et les adultes risquent de s’ennuyer fermement.