Alice Stockton, romancière, est séparée de son mari depuis quelques mois et a quitté Londres pour un petit cottage miteux dans le sud de l’Angleterre, région désormais polluée par les radiations de l’accident de Cap-La Hague en France. Comme si la situation n’était pas suffisamment désastreuse, son dernier livre est retenu par le ministère de l’intérieur et risque d’être interdit de diffusion. Enfin, sa vieille voisine, sa seule confidante au village, se fait assassiner. Alice mène alors l’enquête pour découvrir la vie de cette femme qui cultivait le mystère et qui avait été, elle aussi, écrivaine. La tâche se complique lorsqu’apparaît le fils dont elle avait tu l’existence et qui a de bien curieuses manières.

 

Après une entrée en matière déroutante, on finit par s’habituer à l’ambiance un peu étonnante de ce roman, à la croisée de Citizen Kane et d’un épisode de l’inspecteur Barnaby… jusqu’à ce que survienne la fin du roman, particulièrement décevante et ne révélant rien. La principale question que l’on peut se poser c’est : « qu’est-ce que ce roman fait chez Folio SF? » en dehors du fait que cet ouvrage soit de Christopher Priest, il n’y a pas le moindre soupçon de lien avec la SF ou même l’Imaginaire ! Ce roman, de qualité assez moyenne a fortiori puisque pénalisé par une fin bâclée et quelques problèmes de rythme malgré un style sûr, ne peut recevoir de notre part une bonne critique puisqu’il est orienté vers le mauvais public.

 

En résumé, s’il n’est pas impossible que ce roman vous séduise, il n’a absolument pas sa place dans une collection Imaginaire, et encore moins SF. Ne trouve-t-on pas la production SF suffisamment riche chez Folio pour se croire obligé de publier ce genre de volume ?