Deux ans se sont écoulés depuis que Sam Witwicky a sauvé l’univers d’une bataille décisive entre les deux clans rivaux de robots extraterrestres. Malgré ses exploits, Sam reste un adolescent préoccupé par les soucis des jeunes gens de son âge : alors qu’il s’apprête à entrer à l’université, il doit se séparer de sa petite amie Mikaela et de ses parents pour la première fois de sa vie. Il lui faut aussi tenter d’expliquer son départ à son nouvel ami, le robot Bumblebee. Sam aspire à vivre une vie normale d’étudiant, mais il doit tourner le dos à son destin pour y parvenir.
Si Sam a fait ce qu’il a pu pour tirer un trait sur le conflit qui a eu lieu à Mission City et revenir à ses préoccupations quotidiennes, la guerre entre les Autobots et les Decepticons, tout en étant classée secret défense, a entraîné plusieurs changements. Le Secteur 7 a ainsi été dissout et son plus fidèle soldat, l’agent Simmons, a été révoqué sans ménagement. Résultat : une nouvelle agence, NEST, a été mise en place…
Avec le premier Transformers, Michael Bay (Pearl Harbor, The Island) signait un blockbuster dopé aux effets spéciaux et dépassant ce qui avait été fait jusqu’à présent dans le domaine. Il réitère en 2009 avec Transformers 2 : La Revanche, mettant la barre encore plus haut. Budget de 200 millions de dollars, encore plus d’effets spéciaux, de bruits, de combats, de robots… Trop est sûrement le qualificatif qui sied le mieux à cette suite d’ailleurs.
Le film démarre sur les chapeaux de roue, sans jeu de mots, par une course-poursuite dans les rues de Shanghai, qui nous place immédiatement dans l’ambiance. Les effets spéciaux sont réussis, sans être non plus exceptionnels et sans rien apporter de nouveau par rapport au premier opus. La gestion des 46 robots (contre seulement 14 pour le premier volet) est bien maitrisée, même si parfois une impression de brouillard visuel nous envahit, notamment dans les scènes nocturnes. La qualité des transformations, la fluidité des combats sont parfaitement réalisées et nous scotchent facilement dans notre siège… Rien à dire, on est bien ici face à une apocalypse visuelle. Les nouveaux robots sont originaux, et extrêmement bien conçus : le decepticon âgé est d’ailleurs tout bonnement génial.
Côté fond en revanche, la déception se fait sentir rapidement. Le scénario brille essentiellement par son absence. Pire, on nous sert, sans honte, du réchauffé : l’intrigue du premier opus, très légèrement modifiée, sur laquelle on a greffé une surdose d’humour (très) lourd et proprement insupportable sur la longueur : les parties de croche-pneus interminables des jumeaux autobots, la consommation de biscuits bio à l’herbe par la mère de Sam, la scène des chiens…etc. Les dialogues sont téléphonés, et particulièrement ceux des militaires, quand ils ne sont pas totalement absurdes. Le scénario pêche également par un sérieux problème de rythme : le passage en Egypte est particulièrement long et pesant, sans rien apporter d’essentiel à l’intrigue, sinon quelques remarques douteuses concernant les relations internationales… Les rebondissements incessants, mais cousus de fil rouge, finissent par nous lasser, et on a hâte d’en finir. Quant à l’histoire entre Sam (Shia LaBeouf) et Mikaela (Megan Fox), c’est un vrai cliché : ils s’aiment mais ne veulent surtout pas se l’avouer avant leur triomphe sur les Decepticons.
Peu aidés par le scénario et les dialogues, les acteurs parviennent cependant à tirer leur épingle du jeu plutôt bien. Excepté pour la pauvre Megan Fox, confinée au rôle de potiche décorative, et dont le rôle (20 répliques sur les 2h30 de film) est aussi peu épais que ses tenues vestimentaires. A noter, cette scène digne d’un calendrier où elle peint le carénage d’une moto dans une position qui défie toutes les lois de la physique…
Malgré quelques très bonnes scènes d’action et des effets spéciaux réussis, Transformers 2 est malheureusement un film qui sombre trop vite dans les clichés et qui, au final, rate totalement sa cible.
Sortie en DVD et Blu-ray le 8 décembre 2009