L’épidémie a commencé il n’ a que quelques jours, ou bien est-ce quelques semaines ? Le temps passe différemment quand votre seul objectif est de survivre. Survivre au froid, à la faim, aux bandes de pillards, aux morts-vivants qui rodent partout en quête de chair fraiche.
Philip Blake est un survivant né. Pour sa fille Penny il traversera tout l’état, et même l’enfer s’il le doit. Il trouvera un endroit où elle pourra vivre à l’abri et loin des horreurs qu’une petite fille ne devrait jamais voir. Philip est à la tête de la bande formée de ses amis Nick et Bobby, et de son frère Brian. Leur solidarité et leur amitié leur permettent d’avancer chaque jour vers un avenir meilleur.
Alors qu’est-ce qui a bien pu basculer au cours de cette aventure pour que Philip Blake devienne « Le Gouverneur » ? Le tyran qui tient la ville de Woodbury au creux de sa main.

Co-écrit par l’auteur du comic, L’Ascension du Gouverneur est bien sûr en pleine cohérence avec le monde de The Walking Dead. Cela n’empêche pas un sentiment de fond : le livre est publié parce que le comic et la série télé cartonnent et que les ventes devraient suivre. Est-ce pour autant un mauvais livre ? Un simple produit dérivé comme tant d’autres ? Pas de suspens : la réponse est non. Ce n’est pas *le* roman de l’année, mais cela reste un très bon titre.
Premier atout, les auteurs ne se sont pas positionnés sur la survie du groupe dans une communauté, ou bloqués dans un supermarché. Le titre se concentre sur l’évolution des personnages, surtout les deux frères Blake. Comment la pression quotidienne, l’horreur permanente, les choix à faire, transforment deux hommes ordinaires et révèlent tout ce qu’il peut y avoir de monstrueux en l’être humain.
Deuxième bon point, loin des conventions américaines, les innocents, les gentils enfants, les vieillards meurent tout autant que les adultes arrogants et agressifs. Cela permet de plonger dans la réalité d’un monde envahi par les zombies : chaque instant peut être le dernier. Il n’y a ni Dieu, ni morale, ni salut.

Le titre est prévu pour être le premier d’une trilogie. La conclusion laisse forcément le lecteur sur sa faim (sans jeu de mots), et l’ascension du gouverneur n’est qu’évoquée dans les dernières lignes.

Petit avertissement : le titre est précis dans ses descriptions, et ne conviendra pas aux plus jeunes et aux plus sensibles des lecteurs.