Le plus grand super-héros de la Terre, Astonishman, par son arrogance et sa trop grande confiance en lui a provoqué l’apocalypse. Rien que ça. Effet collatéral, les super-humains sont devenus légions, avec une majorité de super-criminels. Des années plus tard, Astonishman et les derniers héros sont passés dans la clandestinité pour rechercher un Graal qui permettrait de résoudre tous les problèmes: le marteau de Thor.

Comme d’innombrables scénaristes avant lui, Rick Remender prend le parti d’utiliser des ersatz de personnages connus comme protagonistes de son histoire. Au fil des pages on reconnaitra des copies de Superman, Batman, Captain America, Wonder Woman et bien d’autres. Si la parodie de Superman est plutôt juste et bien vue (surtout dans les premières pages), les autres ne semblent pas avoir de réelle justification par rapport au récit, hormis le fait de jouer avec des archétypes célèbres.
L’intrigue est loin d’être mauvaise, mais il faut bien avouer qu’elle reste très classique et qu’on est loin des Seigneurs des Anneaux et Watchmen comme promis en quatrième de couverture. Il serait injuste de se baser uniquement sur ce premier tome pour juger de la saga, néanmoins il manque ce petit quelque chose qui donne toute sa grandeur à une histoire, qui nous dit qu’on est en train de lire quelque chose qui restera dans les annales. Ici, nous sommes juste en présence d’une bonne histoire de super-héros. Point.
Appuyé par un graphisme correct mais parfois un peu figé, The End League sera apprécié par les amateurs du genre (dont moi). Les autres se tourneront plutôt vers la seconde série du scénariste (chez le même éditeur), beaucoup plus dynamique et fun: Fear Agent.