Tessa est une pétillante lycéenne de 16 ans. La journée, elle suit les cours comme tous les jeunes de son âge. La nuit, elle devient Agent Intergalactique pour accomplir des missions de la plus haute importance. Encore une histoire d’élue et d’univers à sauver nous direz-vous ? Et bien non, car Tessa n’est pas la seule A.I. ! Qui plus est, Mitric, scénariste de la série et Louis, le dessinateur, font de cette série un cocktail détonant d’humour, de suspense et de rebondissements. Telle une comète parmi les étoiles, Tessa suit une ascension qui promet d’être longue ! Alors que le deuxième tome vient de paraître, Louis nous en dit un peu plus sur la suite…
Khimaira : La série a un ton résolument fun. Le Space Opera, un terrain fertile pour l’humour ?
Louis : Je pense que ce n’est pas antinomique en tout cas ! Pour la simple et bonne raison que la diversité des mondes et des cultures rencontrés se prête, à mon sens, très bien aux situations décalées et aux quiproquos.
K : Mitric, scénariste de la série, est par ailleurs le dessinateur d’autres séries. Sur Tessa, a-t-il son mot à dire sur le dessin ?
L : Surtout au début du tome 1. Pas dans le sens de guide au niveau du style ou j’ai carte blanche, mais plutôt dans le but de me faire bénéficier de son expérience. C’était en effet mon premier album ! A présent, il me permet d’avoir le recul que je n’ai pas forcément en ayant le nez sur mes planches. Et ses critiques sont toujours très justes, même si les modifications sont beaucoup plus rares qu’au début. Je serai un éternel débutant, et les critiques sont évidemment les bienvenues.
K : Les clins d’œil dans chacun des deux albums parus : une façon de jouer avec le lecteur ; de viser l’interactivité ; ou simplement de vous faire plaisir ?
L : Un mélange de tout cela en fait. Il y en aura toujours dans nos albums, mais plus ou moins en fonction des situations. On ne va pas baser la série que là-dessus. On sait exactement ou on va sur notre série de 8 tomes pour la saison 1 (Mitric a déjà écrit les trois premières saisons de la série ! Ndlr.) et on a une histoire à raconter, of course !
K : Pour les aliens toujours plus nombreux et plus déjantés, où cherchez-vous l’inspiration ?
L : Dans ma tête, les aléas du crayonné (il y a pas mal d’aliens qui sortent d’un gribouillis) et dans mes proches !
K : Tessa est un personnage très dynamique, toujours dans le mouvement. Techniquement, comment exprimer ce dynamisme par le dessin ? Quels conseils donneriez-vous à nos lecteurs qui seraient eux-mêmes dessinateurs ?
L : Etre toujours en phase d’observation avec son entourage. Que ce soit pour les gens ou les décors. C’est de là que tout provient. Observer tout ce qui nous entoure pour digérer et comprendre le fonctionnement de l’anatomie, la structure des matières, etc. Etre tout simplement bosseur et curieux de tout. On apprend beaucoup plus du vrai !
K : Comme pour la série Kookaburra (dessinée par Mitric) suite à laquelle sont apparus les Kookaburra Universe, envisagez-vous des spins off parallèles ?
L : Depuis le début de notre aventure, sachant que nous traitions d’une A.I (Agent Intergalactique, ndlr.), parmi 42 autres, nous savions que nous avions la base d’une série dérivée. Et cela va effectivement se faire ! Je suis sur le « pilote » de cette série, au scénario et au dessin. Que les lecteurs se rassurent, le rythme de Tessa n’en souffrira pas. Le ton ne sera pas forcément aussi léger, puisque le principe est que Swidz raconte à Tessa l’histoire des plus grands A.I, passés et présents. Cela nous permettra de montrer d’autres facettes de notre univers aux lecteurs, et sous d’autres angles.