Nicholas Dane est le seul et unique survivant du crash d’un avion dans l’océan. C’est d’autant plus incroyable qu’il a été retrouvé au fond des eaux au bout de… 12 heures. Forcément, ce miracle éveille certaines curiosités pas forcément sympathiques. Dane se retrouve donc en fuite, pourchassé et, comme il le découvrira rapidement, mystérieusement doté de tous les talents des autres passagers de l’avion. Mais ces dons ne lui ont pas été légués par hasard. Dane a un destin, une mission.
Golden et Sniegoski nous offrent une intéressante variation sur le thème de la « mission divine », au sens littéral du terme. La façon dont le héros obtient ses « pouvoirs » est plutôt originale et ouvre le champ à certaines trouvailles scénaristiques plutôt réjouissantes. Le graphisme très sombre et taillé à la hache de Paul Azaceta donne une tonalité paradoxalement très terre-à-terre à l’histoire, la rapprochant plus du thriller que du fantastique.
Si on peut carrément oublier la comparaison avec Lost ou le Da Vinci Code que mentionne le quatrième de couverture (la similarité avec la première réside uniquement dans le fait que cela commence par le crash d’un avion), il est vrai que la structure du récit des aventures de Nicholas Dane fait très « série télé », avec son héros on-the-run et sa progression en épisodes.
Talent est donc, avec son postulat amusant et plutôt original, une bonne surprise et on ne peut que souhaiter découvrir la suite et, surtout, le dénouement de ce thriller mystique.