Après avoir «égratigné» la Fantasy avec Munchkin, puis la Science-Fiction avec Starmunchkin, les Editions UBIK récidivent avec Supermunchkin et, cette fois-ci, ce sont les super-héros qui dérouillent!
   Ce nouveau jeu de cartes reprend les bases des opus précédents, ce qui permet de l’associer avec les autres pour  plus d’amusement. Cependant, Supermunchkin demeure un jeu indépendant.
   Chaque participant, jusqu’à six avec une boite, incarne un super-héros luttant contre des super-vilains dans des combats acharnés. Les personnages «joués» ont un niveau déterminant leur puissance, une classe indiquant leurs origines, et, bien sûr, des pouvoirs permettant de battre leurs adversaires.
   Comme dans les autres jeux de la gamme, l’humour est omniprésent dans Supermunchkin que cela soit dans les illustrations ou dans les descriptifs des différentes cartes. Par exemple, vous pouvez incarner un mutant mordu par un chihuahua radioactif, portant un costume peint à même la peau augmentant les effets de votre décolleté foudroyant, et luttant contre Matériel-de-bureau-man aux mains en forme d’agrafeuses. Humour également présent dans le livret de règles, dont le contenu de la boite se termine par «… et un insecte radioactif qui s’est probablement sauvé de la boite quand vous l’avez ouverte.».
   En terme de jeu, la partie se déroule simplement. Chaque protagoniste débute avec un héros de niveau 1 sans caractéristique particulière qu’il améliore ensuite au gré des cartes à sa disposition. A son tour, un joueur ouvre la porte d’une pièce en tirant une carte «porte». Si c’est un méchant qui apparaît, il lui faut le battre en opposant sa puissance, obtenue en additionnant niveau et bonus, à celle de son adversaire. Une réussite lui fait gagner un niveau et lui donne accès à un certain nombre de cartes «trésor». Quant aux conséquences d’un échec, elles varient en fonction des indications présentes sous le descriptif du méchant en question. Derrière une porte peut également se dissimuler un «piège» aux effets plus ou moins ennuyeux. Cependant, les pièces peuvent aussi abriter des cartes de pouvoirs ou de classes pouvant augmenter le niveau ou les bonus des personnages incarnés sans oublier des tas de cartes pour embêter les autres joueurs. Du côté des «trésors», ils contiennent plein d’objets et d’équipements destinés à rendre encore plus fort les super-héros.
   Le gagnant est le premier à atteindre le niveau 10. Facile en apparence, mais pas tant que cela en vérité, sachant que l’aspect aléatoire des tirages et l’opposition possible des autres joueurs engendrent des retournements de situations souvent irritants.
   En bref, des règles simples pour un jeu très agréable. Intéressant à trois, Supermunchkin prend vraiment toute sa dimension avec plus de protagonistes car il est possible à un joueur dont ce n’est pas le tour de défavoriser un adversaire en surenchérissant sur un méchant ou en l’affaiblissant pour l’aider. Deux héros peuvent également s’associer pour mieux lutter contre l’opposant de l’un d’eux.
   Donc, si l’humour et les rebondissements vous intéressent, plongez-vous donc dans ce jeu pour des parties désopilantes. Et si vous possédez déjà Munchkin ou Starmunchkin, n’hésitez pas à mélanger les cartes, c’est hilarant! Bon jeu.