Le DVD (simple) de Star Strek annonce tout de suite ce que vous avez entre les mains : « En quête d’action ? Même si vous n’avez jamais vu Star Strek, ce film est fait pour vous ! » Dans le même ton, les bandes annonces offertes avant le menu confirment cette tendance, avec Transformers 2 en leader. Effectivement, de l’action, le film en offre. Qu’on aime ou pas ce dépoussiérage et malgré les costumes kitsch, on ne peut nier le plein ancrage de ce tout jeune Enterprise et de son équipage dans le cinéma du XXIe siècle. En ce sens, cette phrase d’accroche est totalement fondée.

Le menu de cette édition est très sobre et pourra rappeler à certains ceux de Starcraft (tiens, une histoire d’étoiles, encore), gloire du jeux vidéo de stratégie à la fin des années 1990. Le film est évidemment disponible dans sa version originale, aux sous-titres de bonne qualité, qui parviennent à se faire une place lisible mais non imposante parmi les très nombreux effets de lumière présents du début à la fin.
Une édition commentée est également disponible, qui explique notamment quelques effets spéciaux ou anecdotes de tournage et donne également des indications succintes sur les références à la saga d’origine. On aurait pu préférer un documentaire plus classique, entre interviews et images comparées, enfin ce n’est que là qu’un point de vue d’ignare quasi total de l’univers Star Trek avant d’ouvrir la boîte du DVD. Revoir le film pour glaner quelques détails intéressants de ci de là peut en effet se révéler lassant…


Le reste des bonus est réduit, en partie à cause de la relative longue durée du film (un peu plus de deux heures avec le générique) : un documentaire et un bétisier. Le premier, intitulé « Une nouvelle vision », pourrait porter un sous-titre comme « J.J. Abrams, ce génie » et dure une trentaine de minutes. En effet, il parle au moins autant du réalisateur de MI3 que du film en lui-même, même si une ou deux explications détaillées d’effets spéciaux sont tout de même intéressantes et permettent d’éviter de sombrer totalement dans l’hagiographie. De plus on en apprend beaucoup sur l’origine et la mise en place de l’ambition de faire un film d’aujourd’hui, à la manière de Star Wars (hop, des étoiles), en privilégiant l’action aux scène plus contemplatives de la série des années 1960. Les interventions des acteurs sont hélas très rares, et si on finit par savoir que J.J. (prononcer Djé-Djé) est cool, sympa, drôle, intelligent, génial, sensible, réfléchi, etc., on aurait bien voulu entendre quelques mots de certains comédiens, comme par exemple Eric Bana (a-t-il eu honte de son rôle ?), Simon Pegg (on aurait pu rigoler un peu avec l’auteur de Shaun of the Dead), ou même Winona Ryder, légèrement vieillie pour jouer maman Spock.


Seul le bétisier (dix minutes environ) nous laisse apercevoir autre chose que l’équipe technique. On passe un bon moment à regarder les scènes ratées, les fous rires, les moments de détente entre les prises (visiblement beaucoup d’acteurs aiment danser, ce qui avec les costumes et les décors peut créer un certain décalage). Attention toutefois, là encore, près de la moitié du temps est consacré à "Djé-Djé". Mais c’est tout de même moins frustrant que pendant le documentaire.

Cette édition DVD est donc principalement à acheter pour le film (à condition de l’apprécier, bien sûr), qui peut s’adresser sans problème aux néophytes de Star Trek. Pour le reste (scènes coupées, interviews d’acteurs, univers de la saga…), il faut aller chercher ailleurs, dans le collector ou le Blu-Ray.