L’homme voyage à très grande vitesse dans l’espace grâce à une roche nouvelle, la ngomite. Celle-ci a-t-elle été crée, et laissée en héritage aux hommes par une race d’extraterrestres plus évoluée ? Le doute est permis. Et lorsqu’apparaît une statuette de Christ qui pourrait avoir été réalisée par le sculpteur disparu Karlo Ozaki ornée de deux fragments de ngomite qui pourraient avoir été arrachés d’un bloc de 18kilos, le plus gros jamais découvert, les passions se déchaînent. Les hommes de la colonie martienne, l’Academia Sapientiae, les technos, et quelques privés vont s’affronter pour l’objet de toutes les convoitises.
 
 
Alexander Jablokov multiplie les personnages dès le départ, et dote de surcroît la plupart d’entre eux d’un rôle d’agent-double ce qui rend la compréhension des premières pages des plus ardues. On se délecte ensuite d’un récit centré sur l’art et sa place dans la société, le tout dans un univers relativement proche du cycle de la culture de Banks. On regrette en revanche les variations de rythme incessante et la fin qui n’est pas à la hauteur du reste du roman, sans être entièrement décevante. On regrette qu’il n’y ait pas une centaine de pages supplémentaires, voire un autre tome, pour donner sa pleine ampleur à l’intrigue et répondre aux multiples interrogations soulevées.
 
On recommandera toutefois la lecture de Sculpteurs de ciel pour la beauté et la qualité de certains passages, même s’il n’est pas l’immense space opera près duquel il est passé.