L’éditeur Zylo sort de son chapeau cette production qui, malgré un budget visiblement conséquent, a l’air de sortir de nulle part. Rock Climber (Skalolazka en v.o.) n’a, semble-t-il, été présenté dans aucun festival et n’a pas été distribué ailleurs que sur le territoire de la mère Russie… Le réalisateur Oleg Shtrom est lui aussi inconnu au bataillon.

La blonde Elena (



Anastasia Panina, fort jolie, ma foi) est une sorte d’Indiana Jones au féminin, experte dans « les langues mortes et vivantes » (sic). La fine linguiste se double d’une championne de varape, d’où le titre. Ses talents de grimpeuse vont lui être utiles pour échapper, telle une yamakazi soviet, à une bande d’affreux mafieux militarisés à la recherche d’un coquillage magique, jadis dissimulé au Moyen Orient par une branche disparue de la race humaine…


Je faisais allusion à Indiana Jones, mais il y a aussi un peu de Tintin dans cette histoire où un jeune Libanais, Ahmed, vient jouer les Tchang aux côtés de l’héroïne. Ils en font voir de toutes les couleurs à Becker (Dmitry Nagiev, un dj que tout le monde connaît du côté de Moscou), le bad guy de l’histoire, très méchant comme en témoignent ses cigares et son costume à rayures. Ahmed et Elena lui filent entre les doigts par la grâce de moult coïncidences heureuses et hasards providentiels. Quelques ralentis soulignent avec naïveté les prouesses physiques d’Elena dans le feu de l’action…

Bref, hormis le cadre en CinemaScope et une séquence inattendue de nudité dans un hammam (où l’héroïne se fait longuement savonner et caresser les fesses par une aveugle !), Rock Climber a tout d’un long épisode-pilote pour une série télé de S.F. un peu bébête à destination des enfants (le film est d’ailleurs inspiré d’un programme tv célèbre en Russie). La chose peut donc distraire des écoliers en vacances… Pour les douze, treize ans et plus, indulgence et second degré sont de rigueur à tous les niveaux.

Image : 2.35, 16/9 compatible 4/3.

Son : version française 2.0, et c’est tout ! Tant pis pour les russophiles, qui pourront quand même — comme tout le monde — se payer une bonne tranche de rigolade à l’écoute du doublage, hallucinant. Les dialogues valent leur pesant de Smarties, et je ne suis même pas sûr que les traducteurs se soient amusés en les écrivant ! Les prestations de certains des comédiens doubleurs frisent elles aussi l’amateurisme…

Sous-titres : Aucun.

Bonus : Niet. On n’en saura pas plus sur le making of de ce métrage produit à l’Est de l’Oural…