Lisa voit un jour sa vie basculer lorsqu’un inconnu pénètre dans la salle où elle est en train de donner un concert. Chanteuse plus que médiocre, elle se transforme soudain en bête de scène. Quelques instants plus tard, elle se rend compte, à l’occasion d’une bagarre dans laquelle elle se trouve impliquée, qu’elle a hérité également d’autres talents, dignes d’un super-héros. Taillant la route avec l’inconnu du concert, dont le nom est Caleb, elle se rend compte que ses nouveaux pouvoirs ne fonctionnent que lorsqu’elle se trouve à proximité de lui. Il s’agit, en effet, de l’un de ces individus que l’on appelle « sources » et qui révèlent les pouvoirs latents de certaines personnes, comme Lisa, à leur contact. Bien entendu, Caleb est activement recherché par divers factions qui aimeraient bien mettre la main sur la source de puissance qu’il représente. Mais Caleb a désormais une garde du corps de choc en la personne de Lisa.

Reposant sur une idée intéressante et qui renouvelle de façon amusante le concept de super-héros, Proximity Effect tourne autour du schéma classique du duo en cavale ayant le monde entier contre lui. La dynamique des rapports entre le taciturne Caleb et la prolixe Lisa donne l’occasion de savoureux dialogues rappelant que l’humour et le second degré ne sont pas bien loin. Malgré tout, cette histoire de « source » est un intéressant gimmick qui pourrait déboucher sur de nombreux scénarios beaucoup plus sérieux, comme en atteste la petite backstory en fin de volume, donnant un autre éclairage sur certains événements historiques (elle est malgré tout un peu décevante et donne une impression de potentiel gâché). Donc si Proximity Effect est un oneshot, on accueillerait néanmoins avec plaisir une suite aux aventures de ces personnages finalement attachants, ou même d’autres, dans le même univers.