La surface de la Terre était devenue inhospitalière, l’humanité vouée à disparaître. Les Généticiens sauvèrent l’espèce en l’aidant à se réfugier sous les océans. Après plus de mille ans de règne absolu, l’ Alliance Azure renversa les Généticiens. Des nations se formèrent sous les mers, et une lutte acharnée commença. Lutte pour la domination, lutte pour la survie, lutte pour les anciennes connaissances perdues.
Hégémonie est la plus puissante des communautés, et rêve de conquête totale. La République du Corail, la Ligue Rouge et l’Alliance Polaire résistent en utilisant leur technologie ou leurs liens avec le milieu marin. Seul le Culte du Trident, garant de l’équilibre mondial, parvient à maintenir un semblant de paix grâce à sa force internationale des Veilleurs et au pouvoir de ses prêtres sur la Force Polaris, mystérieux flux à la puissance sans limite. Pour les petites communautés indépendantes le combat est quotidien pour ne pas disparaitre annexées ou rasées par un raid pirate.

La directive Exeter est le premier roman d’une série se déroulant dans l’univers du jeu de rôle Polaris. Loin des univers futuristes ou post-apocalyptiques habituels, c’est un monde original et complet qui prend vie dans le roman. L’histoire, les différents factions, les intrigues politiques, tout est pensé de manière globale, détaillée et cohérente. Philippe Tessier est également l’auteur du jeu de rôle, il maîtrise donc parfaitement le sujet. Ce premier tome réussit le pari délicat de présenter Polaris et de mettre en place un vrai scénario.
Les personnages sont intéressants, ni bons ni mauvais, ils essaient de survivre et d’agir pour des idéaux qui leur apparaissent comme une échappatoire à l’extinction en cours de la race humaine. Le monde est noir, oppressant, presque sans espoir. Malgré l’immensité des océans, le sentiment de claustrophobie est présent partout. La race humaine survie dans des stations sans espace et se déplace confinée dans des sous-marins.
 

Un bon roman à lire sans hésiter.
A noter la qualité d’édition pour un roman de poche. Joli papier, belle police de caractère. C’est une réédition de la version de 1997, augmentée d’inter-chapitres apportant un regard décalé sur l’intrigue ou le monde de Polaris.