On l’ouvre avec précaution, encore sous le charme et le choc de la merveille précédente Pleine Lune. On se dit qu’il va être magnifique et la première page s’envole à la suite des flamants roses, le jour se lève sur la savane.
Doucement, comme si nous étions de trop, pour ne pas déranger, on se laisse glisser au fil des pages, dérangeant une troupe de zèbre en train de boire aux aguets, des fauves aux arrêts, et toute cette vie qui s’éveille. Et puis soudain au détour d’une page, une autre présence, humaine, celle d’Issa qui s’éloigne dans la savane vers on ne sait quelle destination. D’un pas assuré, sous le regard des prédateurs, semant le trouble dans les troupeaux de gazelles et de girafes, rien ne semble pouvoir l’arrêter et on le suit !
Le soleil se lève peu à peu astre doré sur ce monde fantastique fait d’ombres et de lumières, de dentelles de papier qui donnent vie à cette faune sauvage et formidable. Une fois de plus un rêve éveillé. Du grand art !