Bienvenus dans le royaume de Courcouronnes où certaines familles avaient un animal parlant qui les conseillaient comme dans la famille du Pont qui avait toujours eu de mémoire d’hommes une souris, nommée  Piti ou Mitsi et la  dernière en date Pitsi-Mitsi. D’autres familles avaient un âne par exemple comme le  Bellafond de la  famille du Rang. Le vieil  animal finit par  mourrir  et  la  famille du Rang  essaya  de  lui trouver un remplaçant. Mais partout le même constat, les animaux  parlant devenaient de  plus en plus rares. Pauvres comme jamais les parents du Pont se décidèrent à envoyer leur fils et la  souris  survivre ailleurs. Au même moment les du Rang bien décidés  à trouver une solution, voulurent acheter Pisti-Misti, mais trop tard, elle était  partie. Ces deux vieux égoïstes chassèrent donc leur fille Joséfine avec pour consigne de ne  revenir qu’avec la souris ou un autre animal parlant. 

Deux enfants alliés contre mauvaise fortune bon coeur, une souris  parlante, deux   aubergistes aux petits airs de ceux de l’Auberge Rouge, un renard sauvage parlant (une  rareté) , un cochon parlant conseiller du roi qui meurt, une énigme façon sphinx et nos deux enfants et leur souris toujours  au premier plan. Une aventure qui défile au gré des rencontres et des personnages qui s’accumulent au fil des pages et s’impose comme un conte à la fois classique et moderne qui ouvre vers d’autres vous le verrez en un clin d’oeil final délicieux. Magistralement écrit et mené par la plume  très  en verve de   Marie-Aude Murail avec ce petit plus qui n’est pas rien que sont les illustrations de Régis Lejonc qui donnent à  ce conte merveilleux un petit parfum étrange de magie d’antan avec juste ce qu’il faut de modernité et de  légèreté. Un cartonné pour terminer qui  donne un écrin et un éclat tout particulier à ce roman magnifique sur la différence, l’égoïsme, l’appart du gain, l’entraide et l’existence malgré tout dans une société dure d’être bons et lumineux.