Troisième album pour les hongrois de The moon and the nightspirit. Pour notre plus grand bonheur Osforras s’inscrit dans la continuité de son prédécesseur Rego Rejtem. Après un premier album convaincant chanté en anglais, le duo avait choisit de s’exprimer en hongrois, leur langue maternelle, dans leur second album. Le résultat fut surprenant, l’exotisme de cette langue ajoutant cette touche de folklore que réclame le Pagan folk. Même direction donc pour Osforras avec des mélodies encore plus travaillées. Des sonorités qui sondent les entrailles des traditions et des légendes hongroises et par extension de l’Europe centrale. La présence très marquée du violon est à ce titre symptomatique du folklore de la région.
Les morceaux sont suffisamment complexes pour proposer de multiples variations de rythmes. Des morceaux comme « Osforras » ou encore « Hetvilag » sont le symbole de cette fulgurance, de cette énergie débordante qui rallume les lanternes des temps passés.
Sur certains morceaux, la voix rocailleuse de Mihaly pourfend le timbre aérien d’Agnes et invite l’auditeur à célébrer de manière intense d’anciens rites (« Fenybe Tero », « Bensö Patak »).
Avec ce nouveau chef d’œuvre, The moon and the nightspirit creuse son sillon au sein de la scène Pagan folk et acquière le statut de groupe incontournable au même titre que des groupes comme Faun ou Omnia.