Par une nuit sans lune et dans un caveau sombre, votre serviteur a rencontré un membre du fanzine québécois qui a récemment pris pied en Europe. Une interview fantastique dans tous les sens du terme!

   Khimaira: Comment est né Nocturne?
   Nocturne: Deux de mes collègues morts-vivants, adeptes de magie noire, ont décidé d’entreprendre ce long et périlleux voyage: Jonathan Reynolds et l’Empereur Ghoule. Basant le nom du fanzine sur un roman du sieur Reynolds, ils ont créé l’innommable.

   K: Depuis quand existe ce fanzine?
   N: Depuis un sombre soir d’automne, en 2005. Possiblement à l’Halloween, moment propice au réveil des âmes trépassées.

   K: Où se situe votre antre? En d’autres termes, où est situé le siège de Nocturne au Québec?
   N: Dans l’antre de la déesse de l’Enfer, au creux d’un sombre endroit baptisé Sherbrooke, en Estrie… Selon plusieurs, l’endroit serait maudit… Notamment la partie contenant Bromptonville, où McNeil aurait sévi…

   K: Pourquoi cette ligne éditoriale particulièrement sombre ?
   N: Plusieurs fanzines se consacrant à la science-fiction et au policier, mes prédécesseurs ont voulu instaurer les six genres maléfiques propres aux éditions des Six Brumes, tout en se détachant de cette maison d’édition et en s’axant sur l’horreur et l’épouvante. Les six genres que vous pourrez prendre effroi à retrouver au sein de nos pages seront donc: l’horreur, le fantastique, la fantasy, la science-fiction, le policier et l’inconnu. Ces choix de thèmes noirs et variés ouvrent la porte à différents auteurs, différents styles d’écriture et différents macchabées aux idées tordues. Ces incroyables songes n’en deviennent alors que plus terrifiants à découvrir…

   K: Il semble y avoir eu une ancienne équipe aujourd’hui dispersée. Pouvez-vous nous parler de cette fracture?
   N: Le temps, puissant démon moderne, a forcé mes ancêtres éditeurs à se retirer et à me céder les rênes de l’Enfer qu’est Nocturne. Voulant perpétrer leurs sombres desseins sur cette Terre, j’ai sombré dans les abysses qu’on m’offrait. L’appât de la damnation éternelle était trop alléchant.

   K: Comment travaille le comité de lecture? Combien de membres le composent? Quels sont leurs critères de choix?
    N: Le comité monstrueux de Nocturne a connu de nombreux lambeaux de chair. Présentement, son nombre s’élève à huit… mais pour combien de temps? Les critères de sélection sont simples: un français lisible, une histoire captivante et s’insérant dans les six thèmes, et l’opinion générale du zombie la lisant.

   K: Recevez-vous beaucoup de textes d’auteurs, connus ou non?
   N: Nous recevons de nombreux manuscrits débordant de sang frais. Parfois de revenants connus, parfois d’illustres inconnus. Toutefois, les uns comme les autres s’unissent pour créer des incantations terrifiantes, dont le chant s’élève sinistrement au fil (tranchant) des pages de Nocturne. Présentement, plus d’une trentaine d’œuvres sont soumises aux tortures de nos membres…

   K: Avez-vous un site Internet dédié?
   N: Oui: http://nocturne.0fees.net/
   Il est tout nouveau, puisque le macchabée régissant l’ancien nous a abandonnés à l’agonie… Maintenant s’élève de la noirceur un homme sinistre, Vincent Blouin, un webmestre diabolique… Les adeptes de notre culte peuvent aussi suivre l’évolution des numéros sur le site personnel de Michaël Moslonka, propagateur de la mauvaise nouvelle en France : http://pagesperso-orange.fr/EnfantDuPlacard/NocturneFC.htm Ils peuvent aussi s’abonner sur le site officiel ou là: http://pagesperso-orange.fr/EnfantDuPlacard/NocturneCommande.htm

   K: Justement, parlez-nous de l’équipe française récemment créée. Qu’elle est sa genèse?
  N: Un auteur français diablement productif (3 romans et plusieurs nouvelles), Michaël Moslonka, a publié un texte dans la 7e frayeur de Nocturne, tout en se présentant comme humble serviteur de votre Déesse de l’Enfer. Usant de son charme, ce sorcier occulte offrait de faire connaître notre règne à la population européenne… Ainsi est né le côté sombre qui envahira bientôt la France et les pays environnants, corrompant tous les êtres croisant son chemin. Écrasant tout sur son passage.

   K: Avez-vous beaucoup d’abonnés? Au Québec, en France?
  N: Le nombre d’abonnés reste modeste (28, dont 10 en France). Mais il ne cesse de croître. Souhaitons que de nombreux adeptes se joignent à nos rangs machiavéliques. Et remercions ces fidèles disciples qui participent à cette ascension et propagent Nocturne.

   K: Quel est le futur prévu du zine? Avez-vous des projets à plus ou moins longs termes?
   N: Avec l’arrivée de Sir Vladheim en nos rangs, le fanzine prendra une tournure hantée… Vous en saurez plus dans le numéro 13… Sinon, l’œuvre de Bruno Laurent (la couverture à suivre) se poursuit et son apogée approche. Dans la même veine, la nouvelle à épisodes de Michaël Moslonka (Le cœur sur la main) continue de tuer sur son passage et connaîtra aussi une fin épouvantable sous peu…

   K: Quel courriel doit utiliser un auteur désirant vous envoyer un texte?
   N: Celui de l’éditrice laportemarie@hotmail.com
  Les modalités de soumission sont heureusement toujours intactes dans les sombres dédales du site officiel de Nocturne… Gare à ceux qui s’y risqueront…

   K: Y a-t-il une question que l’on ne vous a jamais posée et à laquelle vous voudriez répondre?
   N: Ce que nous préférions au déjeuner. Car la réponse va de soi: des yeux arrachés de leurs orbites et trempés dans du sang de vierges fraîchement décapitées. Le tout épicé d’ongles déracinés de mains soumises à diverses tortures… C’est tout simplement divinement décadent!

   K: Merci d’avoir répondu positivement à cet entretien.
   N: Non, merci surtout à vous d’être venu jusqu’ici…

   Note de la rédaction: l’envoyé de Khimaira au Québec n’est pas encore revenu de son voyage. Cependant, en véritable professionnel, il a envoyé le contenu de cette interview afin qu’elle parvienne sur ce site pour la joie des Internautes. L’actualité n’attend pas!