La civilisation industrielle, qui n’avait foi qu’en son expansion, a vu sa prospérité décliner, puis disparaître … Mille ans après ce que la légende nomme « les sept jours de feu », la Terre, zébrée de zones désertiques, s’est doucement converti en « Fukaï », sorte de forêt fantastique expulsant des gaz toxiques et infestée d’insectes venimeux. Au cœur de cet univers menaçant un confetti de paradis : La Vallée du Vent, abritant grâce à son vent marin purificateur, un petit royaume agricole et politiquement indépendant. On y respire frais et joyeux, aux côtés du roi Jhil et de sa fille Nausicaä qui vit en empathie avec le faune et la flore de sa contrée. Une seule question demeure : pourquoi la Fukaï gagne-t-elle tous les ans du terrain ?
Nausicaä, comme la plupart des films de Miyazaki, est un dessin animé très adulte avec des thèmes cependant abordables pour tous, mais une animation un peu vieille qui risque de rebuter les plus petits. Je dirais que c’est un film d’ambiance, très contemplatif et posé. Miyazaki traite de nouveau ses thèmes favoris: l’écologie et l’homme vs la nature. La forêt toxique est pleine de beauté, de poésie et de féerie.
La petite princesse Nausicaä est attendrissante et pleine de volonté.
Là où le film pèche (pour moi) c’est dans l’intrigue qui n’est pas très dynamique. Il se passe souvent la même chose et l’ensemble manque de surprises. C’est aussi beaucoup trop long: il est difficile de suivre jusqu’au bout.
C’est vraiment à la fin que tout le message du film prend son sens. D’ailleurs, malgré l’impersonnalité totale des créatures aux multiples yeux (des espèces d’énormes vers), on saisit bien leur colère.
Le message, justement, est ce qu’il y a de plus important à chaque fois dans un film de Miyazaki. Dans celui-ci encore (produit en 1984), il est très actuel et mériterait d’être vraiment pris en considération. Yann Arthus Bertrand et Nicolas Hulot réalisent des documentaires pour secouer l’esprit des gens, Miyazaki lui réalise des dessins animés. Le moyen est différent, mais l’importance du message est le même ainsi que sa finalité: rappelons-nous que c’est nous qui avons besoin de la nature et non l’inverse; elle peut nous faire payer à tout moment notre passion pour sa destruction.
L’animation est très inégale: parfois vraiment datée et parfois lumineuse. Le grain de l’image est un peu passé et le tout méritait d’être remasterisé. On ne peut cependant nier le travail effectué sur la lumière qui s’adapte aux ambiances du film.
CONCLUSION: Un peu déçue, mais pour l’époque c’est quand même épatant.
Caractéristiques du DVD:
DVD Zone 2
Audio : Français Dolby Digital 2.0, Japonais Dolby Digital 2.0
Vidéo : Format 16/9 compatible 4/3, Format cinéma respecté 1.85, Format DVD-9, Film en Couleurs
Sous-Titre : Français