Gráda est depuis sa création un groupe cosmopolite par l’origine de ses membres, irlandais, neo-zélandais et canadien, par ses voyages et par les influences de sa musique. Et ce quatrième album puise ses inspirations plus particulièrement des États-Unis, où son enregistrement a d’ailleurs eu lieu. On y trouve donc quatre chansons américaines, dont une du chanteur de bluegrass Tim O’Brien, rencontré lors d’un festival, et qui a également produit cet album.
Mais que les fans se rassurent, cela n’implique en rien un changement radical. Bien au contraire, on reste tout à fait dans la continuation de ce groupe et de sa volonté à intégrer ainsi différentes influences. Car c’est cette démarche qui est à la base même de leur style. De plus les chansons choisies ont un lien évident avec la musique traditionnelle irlandaise, et Gráda montre cette filiation de brillante manière. Les autres chansons sont des compositions du groupe, dont une, c’est une première, écrite par la chanteuse Nicola Joyce. Quant aux instrumentaux, ils sont toujours aussi plein d’énergie. Au final, c’est donc une fois de plus un excellent opus prouvant, s’il en était encore besoin, que l’on a affaire là à un grand groupe irlandais actuel.
Au côtés de Gerry Paul (guitare), Nicola Joyce (chant, bodhrán), Stephen Doherty (flûte, whistle, accordéon), David Doocey (fiddle, concertina) and Andrew Laking (basse), on trouve de nombreux invités parmi lesquels : Tim O’Brien, Alison Brown (banjo), John Gardner (batterie), Bearfoot’s Odessa Jorgensen (chants, fiddle).