Qui est Jélami l’infant zodiacal ? D’où vient-t-il ? Est-il un fils du peuple Live ? Sera-t-il leur messie et saura-t-il les fédérer pour repousser l’invasion des germains ? Aux confins de la chrétienté, le peuple Live souhaite résister à l’évangélisation chrétienne et préserver sa culture ancestrale. Jélami possède des pouvoirs exceptionnels et représente un espoir. L’histoire se déroule au 13e siècle de notre ère, époque trouble où la violence et la barbarie imprègne chaque conscience, où l’histoire et la légende sont indémêlable.

Les Missi Dominici, membres d’un ordre chrétien discret voire mystérieux, ont pour mission officielle de ramener les reliques chrétiennes à Rome. Wolfräm et De Guivre jouissent du respect que leur procure leur ordre, et ont pour mission secrète de trouver l’infant zodiacal. Mais celui-ci est également recherché par les cavaliers de l’apocalypse. Guerre, Famine, Pestilence, Antéchristus, sont des êtres aux pouvoirs exceptionnels, n’hésitant pas à semer la terreur sur leur passage en détruisant des villages entiers.

Le premier tome de cette série présentait les protagonistes et les enjeux à venir avec force et rythme. Le second volet poursuit cette aventure sans faiblir ; une ligne de force est maintenue tout au long du récit le rendant captivant. Thierry Gloris décide d’amorcer quelques révélations, certains mystères se dévoilent, d’autres demeurent. Les protagonistes acquièrent de la profondeur, ce qui les rend plus attachant. Les scènes d’actions sont bien rendues, percutantes. Il y a de l’intensité dans la mise en scène, un peu d’horreur et de brutalité. Pas de doute, nous sommes bien au cœur d’un récit d’heroic fantasy brillamment construit.

Les dessins de Benoît Dellac soutiennent avec brio les émotions suscitées dans chacune des scènes. La précision de son trait, la diversité des expressions, les décors bien détaillés sans être trop lourd, plongent le lecteur dans une lecture fluide, que ce soit dans les scènes d’actions ou le dynamisme ne manque pas, mais aussi dans n’importe quelle situation dramatique. Pour paraffiner le tout, la mise en couleur d’Anouk Bell est très réussit.

Vous l’aurez compris, si vous aimez l’heroic fantasy, vous serez fortement séduit par cette réalisation qui peut s’affirmer sans complexe. Missi Dominici nous offre un voyage exaltant, plein d’énergie, à ne pas manquer. Nous attendons d’ores et déjà avec impatience le troisième volet prévu début janvier 2012.