En pleine période d’évangélisation dans les temps obscurs moyenâgeux, des guerriers pillards se faisant passer pour les quatre cavaliers de l’apocalypse sèment le trouble chez les lives. Ces autochtones se tournent vers leur propre religion, encouragés par la découverte d’un enfant doté de pouvoirs guérisseurs. Celui-ci fait l’objet des recherches des quatre êtres aux pouvoirs surnaturels, ainsi que de celles de deux prêtres, les Missi Dominici, qui sous couvert de quête de reliques, visent à augmenter leur ordre. Ils sont en effet eux-mêmes détenteurs de dons étranges.

Le cadre est plutôt bien mis en place et les mystères des forces en présence ne se lèvent que progressivement. Thierry Gloris se concentre sur les deux Missi Dominici, les autres personnages restant globalement au stade d’évocation. Mais tant l’univers que les caractères des héros promettent. Les super pouvoirs n’apparaissent pas comme déplacés dans le cadre et c’est là une petite réussite, à mettre également au crédit de la partie graphique, couleur non tapageuse comprise. Benoît Dellac n’hésite pas à détailler costumes et décors, l’intérêt que présente cette époque oblige. La multiplication des cases densifie le récit et les nombreux plans généraux permettent de mettre en valeur le cadre temporel choisi. Par ailleurs les phases d’action sont nombreuses et sauvages, plutôt convaincantes.