La petite ville minière de Harmony est secouée par un terrible drame : à cause d’une erreur du débutant Tom Hanniger, cinq mineurs trouvent la mort, et Harry Warden, le seul à en avoir réchappé, est plongé dans le coma. Son désir de vengeance l’amène pourtant à se réveiller au bout d’un an, le jour de la Saint-Valentin, et il tue vingt-deux personnes avant d’être lui-même abattu… Dix ans plus tard, Tom Hanniger revient dans la ville, toujours hanté par son erreur. Retrouvant son ancien amour Sarah, désormais mariée à son ami Axel, devenu chef de la police, il espère pouvoir tirer un trait sur ce passé douloureux. Mais les meurtres reprennent et se multiplient dans la ville. Harry Warden est-il de retour pour achever sa vengeance ?

Une bonne pioche que ce remake de Meurtres à la Saint Valentin (film de 1981, signé par un certain George Mihalka) qui, toutes proportions gardées, présente un point comment avec le grand Suspiria de Dario Argento ! Comme le chef-d’œuvre du maestro, My Bloody Valentine version 2009 voit l’apogée de sa mise en scène dans la toute première bobine, également lors d’une séquence de double (et même de triple) meurtre. Nous sommes alors dans un love motel où un routier finit de s’envoyer en l’air avec une conquête de passage, la blonde Irene (composition fougueuse de Betsy Rue). Furieuse que le macho ait filmé leurs ébats à son insu, Irene le course sur le parking, les fesses (et le reste) à l’air, le flingue à la main ! Mais le tueur rôde et ne tarde pas à faire des siennes…

Pas question de vous priver du plaisir de la découverte en racontant par le menu ce qui se passe ensuite, mais sachez que cette séquence un peu fofolle (où même un personnage de naine va trouver la mort !), jouissant d’un érotisme graphique de bon aloi, est à l’image du film dans son entier, c’est-à-dire une récréation assez décadente, trash juste ce qu’il faut pour un samedi soir, à la mise en scène dynamique. En somme, et à l’inverse du récent remake de Vendredi 13, on ne s’ennuie pas au long des 97 minutes du slasher de Patrick Lussier (également monteur de ses films). Les passages gore nombreux et amusants (j’adore le plan où un vieux mineur marmonne un « shit ! » avant de se faire empaler l’œil sur un pic de pioche !) contrebalancent les failles d’un scénario un peu bancal qui, malgré la simplicité de l’intrigue, ne fait pas l’effort d’être toujours cohérent. Carton jaune aussi pour l’interprétation, pas toujours au top, mais les fans de films d’horreur des années 1970/80 constateront avec joie la présence au générique de ce bon vieux Tom Atkins (photo ci-dessous), abonné aux rôles de flic ou de médecin et naguère familier des films de John Carpenter (The Fog), William Lustig (Maniac Cop) ou George Romero (Two Evil Eyes, Bruiser). Quant à Betsy Rue, on pourra bientôt retrouver sa plastique intacte dans Halloween 2 de Rob Zombie…

Sortie du dvd le 4 novembre (Metropolitan). Comme à sa sortie en salles, le film sera visible en 3D, avec quatre paires de lunettes fournies dans chaque boîtier de dvd. Cependant, impossible pour nous de juger du rendu, l’éditeur ne nous ayant fait parvenir que le film en version "plate", en 2D…

Image : 1.85, 16/9 compatible 4/3

Son : Anglais et français 5.1

Sous-titres : Français

Suppléments : bandes annonces, lien Internet