Max, un garçon sensible et exubérant qui se sent incompris chez lui, s’évade là où se trouvent les Maximonstres. Il atterrit sur une île où il rencontre de mystérieuses et étranges créatures, aux émotions sauvages et aux actions imprévisibles. Les Maximonstres attendent désespérément un leader pour les guider et Max rêve d’un royaume sur lequel régner. Lorsque Max est couronné roi, il promet de créer un monde où chacun trouvera le bonheur. Max découvre vite toutefois que régner sur un royaume n’est pas chose aisée et que ses relations avec les autres sont plus compliquées qu’il ne l’imaginait au départ…
Max et les Maximonstres est très difficile à critiquer, car ce n’est pas vraiment un film, mais plutôt une suite de tableaux poétiques. Je ne suis d’ailleurs pas sûre que le film fonctionne auprès des enfants, car il est assez lent et contemplatif.
Je ne peux pas dire que j’ai aimé ce film, mais je ne peux pas dire que je l’ai détesté non plus. Il y a une certaine ambiance qui fait que l’on se laisse porter par les aventures de Max, ce petit garçon incompris de sa mère et de sa soeur et qui pense à son père décédé, un explorateur. J’ai trouvé le début du film assez violent dans le sens où Max pique des crises de colère, hurle et tient des propos assez incohérent. On ne sait pas vraiment si c’est un film fantastique, car on ne sait jamais si Max a rêvé ou s’il est vraiment allé sur l’île des Maximonstres. Cette ambiguïté, que certes les enfants ne verront pas, est vraiment désagréable et gâche un peu l’ensemble du film.
Les Maximonstres sont des créatures très bizarres: un mélange entre des peluches et des vrais animaux (un, bouc, un buffle et un oiseau notamment). J’ai trouvé leur propos pas toujours très ordonnées et leurs motivations sont peu convaincantes.
Sont-ils attachants? Je ne sais pas, car le monde n’est pas assez décrit et on ne connaît rien de leur histoire. Max arrive dans un univers déjà établi qu’il accepte de suite, mais en tant que spectateurs on aimerait bien qu’on nous explique un peu ce monde, car cela permettrait un attachement plus fort. Seul Carol est un Maximonstre développé grâce à sa relation avec Max. En fait, Carol c’est exactement Max version grandeur nature.
L’intrigue se résume a peu de choses: Max est nommé roi et propose de construire un abri pour tous.
Max et les Maximonstres ne font que jouer, mais rapidement des tensions s’installent et Carol est déçu de l’attitude du nouveau roi. Je n’ai pas vraiment vu où le réalisateur voulait en venir: quels messages veut-il faire passer? Son film se résume-t-il uniquement à un film poétique et symbolique? Si c’est juste ça, c’est un peu dommage même si l’atmosphère est très agréable.
La réalisation n’est franchement pas terrible avec des mouvements de caméra flous et peu contrôlés. Seule la lumière est brillamment travaillée avec une ambiance douce et feutrée.
Il n’y a pas d’espace-temps dans ce film: on ne sait pas vraiment où les personnages se trouvent et on ne sait pas du tout combien de temps Max est parti de chez lui. Ce n’est pas forcément gênant au début, car on ne sait pas si Max va rester, mais après et pendant une heure, on est complètement perdu. Le problème du film c’est que Jonze a voulu adapter trop fidèlement le livre ce qui fait qu’on a plus à faire à un livre mis en images plutôt qu’à un film au sens propre du terme. C’est dommage de ne pas avoir pris plus de libertés quant à l’intrigue pour nous passionner un peu plus.
Les bouilles des Maximonstres sont assez bien faites et leur côté grosse peluche plaira aux enfants.
CONCLUSION
Max et les Maximonstres est un film difficile à aborder si on a moins de 10 ans, car il lui manque un certain dynamisme et des actions cohérentes. Cependant, c’est un film très poétique et plein de grâce qui permettra à tous de vraiment se détendre et de rêver un peu.