Prenez un héritier narcoleptique, orphelin de mère , de quatorze ans auquel il faut la sonnerie de douze réveils le matin (et pas certain que cela suffise) , un royaume étrange quelque part (la Syllirie), le lycée des sciences de Friecke, établissement sinistre dans lequel on n’enseigne que des matières utiles, des orphelins, un hibou, et des créatures tout droit sorties de vos pires cauchemars… et vous serez dans l’univers du nouveau roman de Jean-Philppe Arrou-Vignod.
Difficile d’être le seul et unique héritier de l’homme le plus puissant du pays. Difficile d’être à l’heure quand on s’appelle Magnus. Et quand on utilise des moyens peu orthodoxes pour atterrir à sa place pour passer son examen, cela tourne à la catastrophe et direction le dortoir des cauchemars.
On aime l’entrée en matière avec le hibou et son vol nocturne qui s’achève en catastrophe (frissons garantis) ; on aime beaucoup le héros principal, sa personnalité, sa famille bancale, ses secrets de famille ; on apprécie particulièrement la construction du roman qui nous entraine peu à peu dans une aventure peu commune ; le mélange d’un monde d’un autre temps, des aspects fantastiques, avec cette brume verte, ces disparitions et ces expériences étranges…
En bref s’il est difficile de résumer Magnus Million sans en déflorer les ficelles, sachez que vous allez passer un très très bon moment de lecture avec des personnages hauts en couleurs, croqués avec force et malice, des secondes rôles épatants et un Totem particulièrement à la hauteur !

Un roman plus que réussi qu’il faut découvrir sans tarder. Un univers riche de référence et rempli d’une imagination débordante qui nous entraine dans un monde où les pires cauchemars ne sont pas forcément ceux que l’on croit.